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Les réactions au discours d’Ahmadinejad
18.09.2005

Le discours d’Ahmadinejad a reçu un accueil glacial côté américain et européen. « Nous avons trouvé que c’était un discours très agressif, qui franchit certaines lignes rouges fixées par les Européens, en particulier pour ce qui concerne l’enrichissement de l’uranium », a déclaré un haut responsable du département d’Etat américain, sous couvert de l’anonymat.




« Ce que j'ai entendu aujourd'hui me fait dire que l'option du rapport de l'Agence internationale pour l'énergie atomique au Conseil de sécurité des Nations unies demeure à l'ordre du jour », a déclaré le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy. « Je suis très préoccupé par le fait qu'il (Ahmadinejad) ait réaffirmé sa volonté de développer la technologie du cycle (nucléaire) sans tenir compte des inquiétudes de la communauté internationale », a-t-il ajouté.


Les britanniques jugent que ce discours « n'arrangeait rien » et qu’Ahmadinejad n'avait « rien apporté qui permette de dire que l'Iran va respecter ses engagements ».

Le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA doit se réunir lundi à Vienne pour discuter de la question.


« Le conseil que nous faisons à l’agence, c’est de réexaminer le dossier iranien de façon logique et réaliste afin d’éviter de compliquer davantage la situation », a déclaré le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères de la République Islamique.

  • L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se réunit lundi à Vienne pour étudier la possibilité d’une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU après la reprise le mois dernier par Téhéran d’activités nucléaires sensibles. Des pays comme la Russie, la Chine et l’Inde ont, entre autres, fait savoir récemment qu’ils étaient réticents à faire remonter le dossier au Conseil de sécurité.
  • Une réunion est prévue dimanche entre à New York entre hauts responsables diplomatiques du groupe UE-3 et Américains pour discuter de ce dossier, a indiqué le département d’Etat.


« L’Union européenne estime n’avoir plus d’autre choix que de chercher à obtenir la saisine du Conseil de Sécurité mais l’UE cherchera a former un consensus international », a indiqué une porte-parole. « Nous consulterons donc toute le monde ... » !

Le consensus ou comment gagner du temps sans en avoir l'air ...