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Iran : La semaine en images (édition n°13)
18.05.2008

La semaine était placée sous le signe de l’anniversaire de l’Etat d’Israël. Pour le régime des mollahs, il s’agit de 60 ans d’occupation. Ils ont mis du monde sur l’asphalte de Téhéran pour une marche de soutien aux palestiniens.



Il y avait peu de monde pour cette manif, essentiellement des femmes, des enfants ou encore des jeunes bassidjis qui ont fait une démonstration physique.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Pour dissimuler son échec à mobiliser les iraniens, le régime a eu recours à son arme préférée : le cadrage serré. Nous ne remercierons jamais assez les photographes iraniens qui couvrent ces évènements sans surprise, il leur arrive de faire leur job et proposer des vues audacieuses. Cette fois, il s’agit d’une vue aérienne qui montre l’absence de densité de la foule dont la majeure partie a même abandonné la manif au point de ralliement devant une mosquée de Téhéran où différents pontes du régime devaient se succéder à une tribune pour des discours de circonstance.

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« Nous partîmes 5000 et par un prompt ennui,
Nous nous vîmes une centaine en arrivant au port »…

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Sur les photos, nous avons vu une démonstration de jeunes bassidjis, ces miliciens affectés à l’anti-émeutes. On voit parfois les gros bras bassidjis qui défilent cagoulés dans les manifestations officielles.

Pour terroriser les iraniens, le régime prétend qu’il a une réserve de 12 millions de ces « affreux » au sein du Bassidj, ce qui est faux car l’Iran a en tout 13 à 14 millions d’hommes âgés de 18 à 42 ans… Par ailleurs, ceux qui sont censés terroriser les iraniens sont peu et portent la cagoule par peur de leurs voisins, le reste est composé de jeunes de familles défavorisées qui entrent dans la milice pour un salaire garanti, un toit et divers quotas administratifs pour se recycler. Cette semaine, le régime a diffusé des images de l’entraînement de ces jeunes, ils ont surtout l’air de s’ennuyer.

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Un autre mythe colporté par les fausses féministes du régime des mollahs ou leurs lobbyistes en occident est que 60% des étudiants iraniens sont des filles. On les imagine avec la mèche peroxydée rebelle, mais généralement, personne ne voit ces demoiselles sur les photos faites à l’intérieur des universités iraniennes ou encore sur le campus. Il s’agit d’un mythe et ce d’autant plus que pour accéder aux études, il faut être très riche car les droits d’admission sont plus élevés que le salaire annuel d’un ingénieur. Il faut aussi avoir passé avec succès l’examen des connaissances religieuses, indispensable sésame d’accès aux études.

Ces étudiantes appartiennent donc à des milieux prédisposés à la fois très religieux mais aussi aisés de la classe dirigeante (Mollahs-bazaris-Pasdaran) ou bien elles viennent des milices qui ont des quotas universitaires. Un reportage de presse consacré aux nouveaux dortoirs des filles dans une université iranienne nous montre enfin ces oiseaux rares qui font tant fantasmer les journalistes de la presse féminine dans le monde.

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