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Joshka Fischer : « La position de l’UE est inchangée »
17.09.2005 ( nos commentaires )

Les Européens ont déclaré jeudi au siège des Nations Unies à New York qu’ils attendaient une réponse de l’Iran à l’Assemblée Générale avant de saisir le Conseil de Sécurité sur la question nucléaire.



Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont tenu jeudi, en marge de l’Assemblée Générale, des consultations avec l’Iran et déclaré attendre désormais l’intervention de ce pays à l’Assemblée Générale samedi.

« Nous allons écouter ce que dira le président de la République Islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, samedi lors du débat général de l’Assemblée Générale, et nous évaluerons la situation à ce moment », a déclaré Jack Straw, ministre des Affaires étrangères britannique sans évoquer la possibilité de saisir le Conseil de Sécurité afin d’imposer des sanctions économiques contre le régime islamique.

« Notre objectif a toujours été de rester hors du Conseil de Sécurité, et c’est pourquoi nous avons pris l’initiative des négociations avec l’Iran », a ajouté Straw qui a confirmé avoir mené jeudi deux séries de discussions avec le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, et avec Ahmadinejad.

Philippe Douste-Blazy a par ailleurs rappelé que le Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tiendrait bientôt une réunion sur la question, qui pourrait donner une légitimité supplémentaire à la décision de saisir le Conseil de sécurité.

« La position de l'Union européenne est inchangée », a précisé le ministre allemand des Affaires étrangères.


S'ils sont sanctionnés, les mollahs seront dans l’impossibilité de rémunérer leurs 2 Millions de mercenaires anti-émeutes (les bassidjis), les 750 000 gardiens de Révolution et autres mouchards qui sont les derniers remparts du régime. Mais les sanctions vont restreindre les relations économiques avec les mollahs et ...

... l'Europe n'en veut pas !

L'Europe, motivée par la convoitise d’un (encore) plus grand partenariat économique avec les mollahs, et l’ambition d’un succès aux dépens des Américains, s’obstine à éviter à la République Islamique la comparution devant le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Le peuple iranien a peur d'être sacrifié.

Il connaît le degré de nuisance des mollahs et leur faculté de provocation. Il devine l’inévitable escalade, les menaces d’un 11 septembre ou d’un 11 Mars nucléaires qui aboutiront à une riposte militaire contre ces mollahs artificiellement maintenus au pouvoir grâce aux efforts de la politique de « Dialogue Constructif » de l’UE.

Une telle riposte militaire sera synonyme de bombardements, de destructions des sites nucléaires et de contamination à long terme de l’écosystème iranien, elle sera synonyme d’un génocide.

Cette riposte sera la conséquence directe de la complaisance de l’UE envers les mollahs et son dédain envers le potentiel prometteur de la jeunesse iranienne.

La diplomatie européenne semble gravée dans le marbre. Monolithique et immuable, elle ne tient d’aucune façon compte de l’évolution très inquiétante de la situation. Les craintes des Iraniens sont donc bien fondées. Ces craintes se nourrissent de faits précis.