Selon le ministre de pétrole Nozari, le régime des mollahs a été un bon vendeur (de pétrole), il serait logique qu’il cherche maintenant à avoir une part plus importante dans le commerce du pétrole. Or, les mollahs ne vendent pas le pétrole au prix actuel du baril : ils vendent uniquement des concessions d’exploitation bon marché appelées contrats buy-back (pré-vente). L’affaire de la Bourse de produits pétroliers n’est donc qu’une bulle médiatique : une opération pour dissimuler la vente de pétrole iranien selon le mode buy-back qui prive l’Iran de dizaines de milliards de dollars de revenus par an.

Après cette coquille apparemment vide, les mollahs ont annoncé le démarrage de l’exploitation de leur plus grand champ pétrolier, Azadegan. On se souvient des échecs répétitifs des mollahs avec les japonais, les français et les russes pour trouver un accord d’exploitation de cet immense champs pétrolier. En l’absence d’investisseurs étrangers, les mollahs ont été contraints de se lancer seuls et le modeste volume quotidien produit (20,000 barils) est une preuve de leur faiblesse économique et technique : les japonais projetaient de démarrer à 120,000 b/j pour atteindre rapidement les 400,000 barils/jour. On est loin du compte.

Il y eut ensuite l’accord annoncé avec Gazprom , dont on ignore tout quant au prix buy-back accordé aux russes. L’ennui avec les mollahs est que leurs projets ont une seconde vie ; ainsi la coquille vide de la Bourse du pétrole serait également un système pour permettre la vente de barils dénationalisés. D’autres défaites sont à l’horizon pour l’Iran et les iraniens...

Et nos chers opposants fédéralistes parqués à Washington ne contestent évidemment pas ces projets ou contrats, les pétroliers américains qui les financent espèrent obtenir une part (de lion) à ce banquet ouvert.

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