Comme nous l’avons récemment signalé, le « mot femme » a été remplacé par le « mot famille » dans les circulaires institutionnelles du régime des mollahs.

Ainsi le « Centre de la participation des affaires féminines » est devenu :
le « Centre des affaires familiales » et,
la « Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes »
est devenue :
la « Journée internationale de lutte contre les violences familiales ».

Cette fois, le régime n’a pas dérogé à cette règle puisque les 50 intellectuelles musulmanes conviées à Téhéran doivent au cours des travaux de deux jours examiner le rôle de la famille dans la consolidation et l’élargissement de la spiritualité, la place de la famille dans le système éducatif, les fondements (familiaux) de la spiritualité ou encore justifier le Hidjab qui délimite la zone familiale de liberté pour la musulmane qu’elle soit intellectuelle ou manuelle.

Pas contrariantes comme leurs homologues laïques, les intellectuelles musulmanes ne se sont guère plaintes de leur placement dans la salle : le premier rang était réservé à des personnalités masculines qui allaient inaugurer la conférence par des très longs discours sur la nécessité du rôle social de la femme comme mère et épouse. D’une manière générale, nous disposons de peu de photos de ces 50 intellectuelles conviées à Téhéran (leur nombre exact est inconnu) et les seules photos de presse parues en Iran ne montrent que les occupants masculins du premier rang.

La première oratrice de la conférence était Zohreh Tabib-zadeh Nouri, conseillère des affaires féminines d’Ahmadinejad. Elle a eu droit au même traitement que les 50 convives : aucune photo dans la presse ou sur le site du « Centre des affaires familiales ». On connaît en revanche le contenu de son discours nettement plus islamiste que celui d’Ahmadinejad.

Elle a notamment condamné avec vigueur la laïcité, l’homosexualité, l’adultère et l’alcoolisme, les 4 fléaux qui selon elle font courir de terribles dangers à la famille et à la spiritualité. Ces 4 fléaux précités encourageraient les revendications de l’égalité des droits avec les hommes et des revendications d’indépendance salariale, deux éléments qui seraient à l’origine des familles monoparentales et des graves maladies mentales chez les femmes qui vivent ainsi !

Inutile de dire qu’aucune de nos féministes locales n’a condamné ce discours hallucinant.

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