Quand on laisse parler les mollahs...
12.09.2005 ( carte & commentaires )
La poursuite de la violence en Irak menace tous les pays de la région, a déclaré samedi le ministre l’Intérieur de la République Islamique, le mollah Moustafa Pour-Mohammadi.
Attardons-nous sur ses propos :
« L'insécurité et les actes terroristes en Irak, associés avec l'occupation étrangère, a un impact négatif sur la sécurité de ses pays voisins » …
… « Téhéran appelle au retrait des troupes étrangères de l'Irak, (afin de permettre), la restauration de la paix et de la stabilité dans son pays voisin ».
Que faut-il comprendre ? Le pays, voisin de l’Irak, qui préoccupe ce mollah n’est autre que l’Iran !
Voilà ce qui arrive quand on laisse parler les mollahs en dehors de leurs chères mosquées. Ils maîtrisent mal leur sujet et font des gaffes.
Essayons de décoder la pensée confuse du mollah Pour-Mohammadi, plus connu pour ses travaux pénitenciers que pour sa maîtrise du langage diplomatique :
… Les Iraniens reprennent de l’espoir et multiplient les actions contre le régime, tuent les juges de la révolution, éliminent des bassidjis, descendent des hauts responsables des Renseignements. Les Iraniens sont rassurés par l’encerclement du territoire des mollahs par des forces armées qui leur sont radicalement hostiles.
L'étau se ressert autour de l'Iran parce que les Etats-Unis possèdent désormais des bases dans tous les pays voisins de l’Iran. Une réaction chinoise ? La Chine pourrait provisoirement faire l'impasse sur l'importation de pétrole iranien car les Chinois ne peuvent accepter d'avoir un allié mineur (un fournisseur) qui leur dicterait les règles du jeu.
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