La Turquie qui avait dans un premier temps évoqué une très longue rupture des exportations iraniennes a confirmé la reprise des exportations pour le 14. La nouvelle a été annoncée par Erdogan. Le premier signal d’un changement est venu le mercredi 9 du ministre iranien du Pétrole Nozari qui avait déclaré que l’exigence de l’Iran était une reprise des livraisons du gaz turkmène avant une éventuelle renégociation des tarifs.

Connaissant les mollahs, on peut affirmer que la déclaration de Nozari a été faite après un probable accord avec la partie turkmène. Ceci fait partie de la panoplie de langue de bois des mollahs. On pose une exigence alors que l’on a obtenu gain de cause et par la suite on annonce que la partie adverse a cédé : il s’agit d’affirmer l’autorité du régime et sa capacité à gérer les situations difficiles.

La reprise nationale de l’approvisionnement arrive à un moment où la situation était sur le point de dégénérer. Dans sa déclaration sur l’intransigeance du régime face aux turkmènes, Nozari avait également déclaré que la pénurie avait été exagérée et qu’elle ne touchait que deux villes dont Ghaem-shahr. Les habitants qui souffrent du manque de gaz mais pas de coupure des lignes téléphoniques ont dû peu apprécier les déclarations de Nozari sur l’exagération de la situation : ils ont attaqué la mairie de leur ville avant de l’incendier.

Dès le lendemain, le régime a expédié Ahmadinejad dans une ville voisine (à Sâri) où il a également promis la reprise prochaine de la fourniture de gaz au plus tard pour mardi. Le flux sera sans doute rétabli avant mardi si le régime veut reprendre ses exportations vers la Turquie pour le lundi. On reconnaît le style du régime : on promet une reprise pour mardi et on la rétablit avant afin de prouver que l’Etat travaille dur pour le peuple. L’opération est censée faire oublier les horreurs qu’ont vécues les iraniens au cours de ces 15 jours de pénuries et les morts dont 150 enfants sans domicile fixe à Téhéran.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG