Téhéran avait affirmé que la centrale serait opérationnelle dans 3 mois. La Russie a réagi par la voix de Sergueï Chmatko, le PDG de l’Atomstroyexport, société chargée de la construction de cette centrale.

« J’avais promis de préciser plus tard le calendrier de construction de la centrale de Bouchehr, mais je peux dire avec certitude que la centrale ne sera pas lancée avant fin 2008 », a-t-il indiqué à Lianyungang, en Chine, où Atomstroyexport inaugurait un réacteur nucléaire.

La livraison a été décidée à Moscou pour riposter au rapport américain qui avait avancé que Téhéran n’avait plus de programme nucléaire militaire. Téhéran a maintenu son programme d’enrichissement malgré le démarrage de la livraison russe ce qui remet en cause la fiabilité du rapport américain et la possibilité pour les américains d’arriver à une entente avec les mollahs sur la base de ce rapport. Une fois, cette fiabilité détruite, Moscou revient à sa politique de retardement de livraison de Bouchehr.

Il est également intéressant de préciser que vu les quantités de cartouches promises à la livraison, Téhéran n’aura guère les 80 tonnes de combustible nécessaire pour faire fonctionner cette centrale, mais environ 50 tonnes et en l’absence de la quantité nécessaire, Téhéran exigera à nouveau que l’on lui reconnaisse son droit à l’enrichissement. Nous devons nous attendre à une relance de la crise nucléaire vers fin 2008, au moment précis de l’élection présidentielle américaine !

Les russes veulent s’assurer que Téhéran ne sortira pas d’une pochette surprise une entente de dernière minute avec la nouvelle administration américaine.

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