Accueil > News > Les iraniens sont mal soignés



Les iraniens sont mal soignés
13.12.2007

L’OMS, l’organisation mondiale de la santé, a défini 3 indicateurs pour mesurer l’accès des individus aux soins dans chaque pays. Les chiffres concernant l’Iran sont très alarmants.



Le premier indicateur est le PIB santé ou le pourcentage du PIB consacré à la santé. En 2004, ce taux a été de 7,1% en Irlande, de 8,1% en Espagne, de 9,6% en Allemagne, de 10,5% en France et de 15,3% aux Etats-Unis. En Iran, cet indicateur est officiellement de 6,6% mais selon nos estimations, il serait plutôt de 3% comme au Sierra Leone ou encore au Burundi.

Le second indicateur de mesure de l’OMS est le pourcentage des dépenses privées de santé. Ce taux est inférieur à 15% dans les pays développés, et inférieur à 30% dans les pays en voie de développement. En revanche en Iran, il est actuellement de 60%, et en hausse de 10% par rapport à 2005.

Le troisième indicateur de l’OMS est le niveau des dépenses totales de santé par habitant (somme des dépenses publiques et privées de santé par habitant). Il est de 6103 dollars aux Etats-Unis, 2998 $ au Canada, d’environ 2500 $ en France. En Iran, ce montant est officiellement de 603 $ mais selon nos estimations, il serait inférieur à 400 $ comme au Swaziland ou en Namibie.

Les indices officielles ou corrigées ne prennent pas en compte le niveau de la pauvreté qui exclut une grande majorité d’iraniens (sans emploi et sans ressource) de l’accès aux soins, mais elles révèlent quand même la piètre qualité des soins proposés à ceux qui y ont droit. Ces chiffres révèlent également l’absence d’investissement public pour la santé.

La santé en Iran est surtout un marché contrôlé par les gros bonnets du régime où les médicaments les plus recherchés font l’objet de spéculation, les tranquillisants sont vendus sur le marché noir. Par ailleurs, l’accès aux lits des hôpitaux publics est soumis au paiement d’un dessous-de-table aux médecins ou aux cadres hospitaliers, ce qui interdit l’accès aux plus démunis c’est-à-dire 85% de la population. Ceux qui arrivent à faire admettre un proche malade sont confrontés à un chantage à la cessation des soins s’ils ne règlent pas leur part de dépenses privées aux échéances fixées. Il arrive même que l’hôpital garde en otage un cadavre pour obtenir des sommes dues.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur les causes de la mortalité en Iran :
- Iran : Téhéran, ville étouffoir
- (17 janvier 2007)

Pour en savoir + sur les causes de la mortalité en Iran :
- Le nombre alarmant des séropositifs iraniens
- (1er décembre 2005)

| Mots Clefs | Fléaux : Statistiques déprimantes |

| Mots Clefs | Fléaux : Pauvreté (et Disparité) |