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Iran : Le rapport de l’AIEA satisfait les mollahs
16.11.2007

Sans avoir jamais été autorisé à vérifier par des inspections les réponses apportées par Téhéran, El Baradei, le patron de l’AIEA a rédigé son rapport sur la qualité de coopération des mollahs avec l’organisme qu’il dirige. Selon ce rapport, le régime des mollahs a bien coopéré avec l’agence, mais cette coopération a été insuffisante et Téhéran peut mieux faire pour dissiper les doutes qui persistent.



Comme toujours, El Baradei a fait une confiance aveugle au régime des mollahs et transformé son rapport en une synthèse des diverses déclarations anxiogènes faites par le régime des mollahs pour amplifier la crise et obtenir une compensation digne de ce nom.

Ainsi, toujours sans avoir pu vérifier l’installation des 3000 centrifugeuses, El Baradei confirme cette rumeur et affirme que l’Iran a continué à enrichir de l’uranium et précise même que l’Iran a porté le nombre de ses centrifugeuses de 300 à 3.000 en l’espace d’un an. Alors qu’il n’a aucun élément en sa possession pour faire cette seconde déclaration !

Autre exemple de formulation | Les auteurs du rapport de l’AIEA notent qu’après avoir fait la sourde oreille durant des années, l’Iran a fourni une quantité importante de documents et autorisé des entretiens avec des responsables du secteur nucléaire sur la mise au point secrète de centrifugeuses dans les années 1980 et 1990. Par une formulation subtile, le rapport substitue l’autorisation de parler à des responsables du régime à l’autorisation d’accès à des sites pour vérifier les réponses apportées par Téhéran.

En d’autres termes, El Baradei, le principal auteur du rapport, déforme la réalité, dissimule l’absence de vérification, coopère avec Téhéran pour entériner la méthode choisie par les mollahs et il entérine aussi le bien fondé des réponses totalement invérifiables fournies par les mollahs. En plus il recommande comme le veulent ces derniers, que l’on rallonge le délai accordé à l’Iran pour que continue cette soi-disant coopération.

Plus qu’un rapport sur la qualité de coopération entre Téhéran et l’AIEA, ce texte est indirectement un instrument de mesure sur la coopération tacite entre El Baradei et les mollahs.

La dernière preuve est la concordance entre le contenu de ce rapport et la principale attente du régime des mollahs. Cette attente a été exposée avant la publication du rapport dans un article du principal quotidien du régime, Kayhan, la Pravda des mollahs. Kayhan paraît vers 18 h, l’article a donc été écrit dans la matinée, des heures avant la publication du rapport d’El Baradei.

Alors que la veille de la publication du rapport, les mollahs ont fait parvenir à El Baradei une copie d’un document qu’il réclamait depuis deux ans, Keyhan affirme que le bruit fait par les médias occidentaux autour de ce document est un complot pour détourner l’attention de l’opinion du véritable objet de la coopération qui a eu lieu ces mois-ci entre l’Iran et l’AIEA.

Selon Keyhan, le véritable objet de cette dernière phase de coopération était les éclaircissements apportés par Téhéran au sujet des centrifugeuses P1 et P2.

Keyhan a exposé l’attente officielle des mollahs vis-à-vis d’El Baradei : qu’il confirme qu’ils avaient répondu à toutes les questions de l’agence sur ces centrifugeuses. Cette espérance du régime a été exaucée quelques heures plus tard par El Baradei. Selon le rapport, l’AIEA a pu constater que les réponses fournies sur les programmes passés de centrifugeuses P-1 et P-2 correspondaient à ses observations !

Le rapport a satisfait pleinement Téhéran. Même Ahmadinejad s’est félicité de son contenu : Il a blanchi les mollahs et recommande la poursuite de la coopération selon la méthode choisie par Téhéran !

Différents Etats européens qui ont des intérêts commerciaux en Iran ont déclaré qu’ils étudieraient attentivement ce rapport. Ni ces Etats ni même les Etats-Unis n’ont mis en avant l’absence de validité d’un rapport qui n’est fondé sur aucune inspection.

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Pourquoi ces Etats se montrent complaisants vis-à-vis des rapports d’El Baradei :
- Iran : Décodages de la demande israélienne de révocation d’El Baradei
- (8 NOVEMBRE 2007)

Il y a trois mois !
- Iran : Un accord nucléaire en panne depuis 4 ans !
- (23 AOÛT 2007)

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : AIEA : El Baradei |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : AIEA : inspections, actions et rapports |

Diplomate de carrière, le très élégant M. El Baradei est né le 17 juin 1942 en Egypte et a étudié à l’université du Caire avant de réussir en 1964 un doctorat en droit international à New York. Il entame, la même année, sa carrière au siège des Nations Unies. En 1984, il entre à l’AIEA. Il se spécialise dans les domaines de la coopération technique et de la sécurité nucléaire. Le 5 juin 1997, il est nommé directeur général de l’organisation, succédant au Suédois Hans Blix dont il a été l’adjoint.

Mohamed El Baradei est marié à la nièce d’Ayatollah Mahdavi-Kani.

Mahdavi-Kani, un des piliers du régime, Responsable du Comité Révolutionnaire de Téhéran, Coordinateur de l’ensemble des Comités Révolutionnaires sur tout le territoire iranien, responsable de dizaines milliers d’exécutions, est le président de l’Association du Clergé Combattant qui regroupe les éléments les plus orthodoxes du régime islamique. Rafsandjani est membre de l’Association du Clergé Combattant.