Iran : Le double jeu du principal parti réformateur 29.10.2007 Selon l’AFP, le Front de participation, principal parti réformateur iranien, aurait sévèrement critiqué la politique nucléaire d’Ahmadinejad et mis en garde contre les dangers de l’isolement croissant de l’Iran sur la scène internationale. Encore une fois l’AFP est allé au-delà de la vérité : Mohsen Mirdamadi, le secrétaire général de ce parti d’opérette n’a en aucun cas critiqué la politique nucléaire du régime. Lors du dixième congrès de ce parti inventé pour Khatami, il a uniquement critiqué Ahmadinejad, qui n’est pas à l’origine de cette politique nucléaire du droit à l’enrichissement de l’uranium. Mohsen Mirdamadi souffre peut-être d’amnésie car ce droit à l’enrichissement a été revendiqué dès 2003 par Khatami et dès cette annonce, la communauté internationale s’y est immédiatement opposée, mais Khatami n’a pas accepté les demandes internationales et s’est engagé dans une politique de fausses concessions. Sous sa présidence, Rohani, le prédécesseur de Larijani, avait déclaré que les suspensions acceptées par Khatami étaient des ruses pour continuer clandestinement les activités nucléaires ! Même s’il s’avère qu’il y avait dans cette déclaration une intention de bluff nucléaire, ce cher Mirdamadi n’avait pas alors critiqué sévèrement Rohani et Khatami pour leur attitude franchement irresponsable. Ce discours surmédiatisé d’un amnésique professionnel s’adresse à d’autres amnésiques qui aimeraient croire que ces soi-disant réformateurs auraient une autre politique à proposer. La seule évolution possible avec ses soi-disant modérés sera un retour à de fausses promesses de suspension comme au bon vieux temps de Khatami. C’est d’ailleurs tout ce qui a été exprimé lors de ce 10ième congrès de ce parti inexistant créé pour soutenir Khatami : pour éviter des sanctions, acceptons de suspendre provisoirement l’enrichissement d’uranium pendant les négociations. Ce n’est pas tout à fait une remise en question du droit à l’enrichissement. C’est simplement un nouveau double langage, hérité de la méthode du mensonge utile islamique, le Taghieh. Sur un autre sujet, l’Holocauste, ce double langage est plus visible. Selon Mirdamadi, on ne doit pas « sacrifier les intérêts du pays pour des questions qui ne sont pas prioritaires dans la politique étrangère » de l’Iran : Importants sans doute, mais pas prioritaires. Ce n’est pas tout à fait une autre politique, ni un critique de cette politique étrangère fondée sur un soutien aux terroristes islamiques de l’Irak, du Liban et de la Palestine. Mirdamadi est un parfait pion du régime. Dès le début il a été remarqué par l’entourage de Khomeiny. Il a été nommé au comité central du Bureau de Consolidation de l’Unité, organe créé pour islamiser les universités, mais aussi surveiller et éliminer des éléments déviants. Il s’agit d’un barbouze en civil. Il a également été l’un des deux meneurs qui ont pris en otage les employés de l’ambassade des Etats-Unis. Par la suite, quand Rafsandjani avait besoin de trouver un moyen pour sortir le pays de son isolement, il a été appelé à la rescousse et s’est retrouvé affublé d’une étiquette de réformateur. Il est là, on le lui demande. En 2005, quand les médias occidentaux ont été alertés par un des anciens otages de l’ambassade des Etats-Unis qu’Ahmadinejad avait été l’un des principaux acteurs de cette prise d’otages, Mirdamadi (ci-dessous) est intervenu pour sauver Ahmadinejad en déclarant : « M. Ahmadinejad n’a jamais été l’un des étudiants partisans de la voie de l’imam qui ont pris d’assaut le nid d’espions. Il n’a jamais été là ». Mirdamadi est un pion utile qui joue les amnésiques et entretient l’amnésie pour les intérêts prioritaires du régime et actuellement, cet intérêt prioritaire est d’éviter de nouvelles sanctions. © WWW.IRAN-RESIST.ORG Pour en savoir +
| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |
|