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Iran : Vidéo de 2 minutes de la vie d’un toxico iranien
24.10.2007

La toxicomanie fait rage en Iran. Les produits ne sont pas chers et ils sont très accessibles. En tête de liste des produits les plus vendus il y a l’alcool à 90°, le produit le plus vendu par les pharmaciens iraniens, il remplace la vodka de contrebande pour les plus pauvres. Il y a aussi les médicaments comme le Tramadol, mais le produit phare du marché, la défonce totale est assurée par le Crystal Meth.



Données médicales fournies par un de nos lecteurs | Le Crystal Meth est fait à partir de la méthamphétamine pure à 80%. C’est un euphorisant et il se présente comme du verre brisé. Ce médicament est utilisé pour soulager l’inflammation et les démangeaisons associées aux maladies de la peau caractérisées par l’inflammation et une infection bactérienne ou fongique. Le Crystal Meth provoque des pertes de dents, une dégradation des tissus musculaires et un affaiblissement du système immunitaire. La chair se décompose et les plaies ne se referment pas et le toxico ne peut plus se nourrir convenablement. De plus en plus faible, il développe de plus en plus de plaies purulentes. Le personnage de la vidéo cohabite avec des vers qui se nourrissent de ses cellules mortes. (Rectificatif du 25 cotobre 2007 par ML)

Selon une étude menée en mars 2006 au pays des mollahs, 60 % des toxicomanes iraniens ont entre 14 et 16 ans. Le prix d’une dose d’Héroïne est à moins de 20 centimes d’euros. Selon ce rapport, le nombre total des toxicos serait de 3,2 millions, mais un parlementaire du régime a fait état en 2005 de plus 11 millions de toxicomanes en Iran. Selon un rapport de l’ONU, d’ici 25 ans, 50% des toxicos du monde seront iraniens. La situation est vraiment grave, mais Shirin Ebadi drague des alter mondialistes et notre ambassadrice des droits de l’homme fait la promo de son film et les journalistes s’intéressent à des futilités.

Récemment, nous avons encore eu droit à un enième article sur les opérations esthétiques en Iran, opérations dont les tarifs équivalent à plusieurs années de salaires d’un fonctionnaire iranien. C’est bien navrant de voir que la société iranienne souffre à une très grande échelle des fléaux comme la pauvreté, la prostitution et la toxicomanie, mais que les journalistes iraniens qui travaillent pour des quotidiens ou chaînes britanniques ou américaines ne se préoccupent guère de ces sujets.

En l’absence de ces informations, nombreux sont ceux qui ignorent les réalités de la société iranienne et se contentent d’articles sur la chirurgie esthétique ou encore des livres où par enchantement, on ne parle pas de ces millions d’iraniens qui souffrent et attendent le soutien des citoyens européens ou américains.

L’article sur la chirurgie esthétique qui a été repris par tous les médias occidentaux ou arabes était l’oeuvre de Parisa Hafezi, l’une des Delphine Minoui pour anglophones. Il y a eu également un article sur l’accès à l’art moderne sous Ahmadinejad, écrit par Farhad Pouladi, un des moins estimables employés de l’AFP en Iran.

C’est à l’intention de ces deux journalistes qui cherchent à relativiser la situation sociale en Iran que nous diffusons ces terribles images qui nous viennent d’Iran : celles d’un toxico au Crystal avec un corps rongé de vers.

2 minutes de la vie d’un cadavre qui marche, qui ne peut même pas soulever les bras pour que l’on l’enveloppe dans un tissu pour l’emmener. Le tissu semble bien sale pour ce corps frêle et sans immunité et le secouriste a l’air trop musclé pour ne pas être un milicien.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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