Le rapport distingue les forces de l’ordre irakiennes et l’armée irakienne. « Armée et police ont accompli des progrès inégaux ». Selon la commission, l’armée irakienne serait en mesure de défendre le pays alors que la police irakienne semble incapable d’assurer la sécurité intérieure. L’auteur du rapport propose même le démantèlement de cette police qui s’est révélée corrompue, en proie à des divisions confessionnelles et « opérationnellement inefficace ». Cette proposition a été rejetée par le Pentagone.

C’est dans ces conditions que les troupes Britanniques se sont retirées la semaine dernière du Bassorah en transférant la mission du contrôle du centre ville aux forces de l’ordre irakiennes. Aussitôt après leur départ, la ville passait sous le contrôle de la milice chiite de Sadr liée au régime des mollahs.

L’Irak est devenu le rendez-vous des djihadistes internationaux qui affluent vers ce pays et passent les frontières au dam de l’armée irakienne et des troupes de la coalition. Une fois en Irak, ils s’ajoutent aux différentes milices engagées dans une guerre asymétrique (voulue par les mollahs) contre les troupes américaines et les civils irakiens. L’objectif de ces carnages est de pousser l’opinion américaine à exiger un retrait des troupes US, retrait qui sera la reconnaissance du rôle régional des mollahs.

La distinction entre la sécurité extérieure et la sécurité intérieure démontre un certain aveuglement des observateurs américains. Il aurait plutôt fallu évoquer le vide irakien.

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