Mahmoud Moghimi, Mohammad Shareï et Davoud Shareï âgés de 24, 27 et 28 ans avaient été initialement inculpés d’enlèvement et de viol. Pendant leur procès, ils ont pu fournir des preuves attestant du fait que la femme, prénommée Lana, les avait suivis de son plein gré, la cour avait alors retiré l’accusation d’enlèvement et retenu le viol.

Selon les 3 accusés, c’est le lendemain de leur rendez-vous avec Lana, qu’elle avait promis de se plaindre à la police suite à une mésentente sur un « sujet ». Sous des termes bien pudiques, on entrevoit une querelle entre une prostituée et 3 clients. Le plus étonnant reste la sévérité du verdict et le délai rapide de l’application de la peine (moins de 48 heures).

L’affaire a fait grand bruit dans cette petite ville sans histoire, les habitants ont même signé massivement pour empêcher ces pendaisons d’autant plus que ces jeunes n’avaient aucun casier et que Lana avait fait une fausse déposition sur son enlèvement.

Tout le monde pense que le régime n’a pas donné suite aux demandes de révision du procès afin de programmer le plus grand nombre de pendaisons publiques dans toutes les villes iraniennes.

Saveh n’a pas échappé à cette règle. Dans d’autres villes, le régime a programmé d’autres peines inhumaines en public, ainsi à Sirdjan, 4 personnes ont écopé de 30 coups de fouet en public. Au cours des 3 derniers jours, 4 autres personnes ont été pendues en Azerbaïdjan et en Kurdistan. Ces exécutions portent à au moins 168 le nombre de condamnés exécutés en Iran depuis le début de l’année.

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