En effet, Washington n’a réellement aucune envie d’en finir avec les mollahs et il ne fait que rouler les mécaniques devant ce régime. Le régime des mollahs est le mal utile de la diplomatie Américaine : il a permis à Washington de vendre de grandes quantités d’armes à ses alliés et à présent, ce même régime épouvantail lui permet de recommander aux Israéliens et aux Saoudiens d’oublier leurs querelles. A l’invitation de Jacadi Bush, Israéliens et Saoudiens pourraient même se retrouver à un sommet régional prévu pour la fin de l’année. Désormais grâce aux mollahs, Washington peut régler le débit de la terreur chez ses alliés afin de les encourager à suivre ses recommandations du moment.

Le débit de la terreur (le rôle régional de l’Iran) est l’allié invisible des Etats-Unis car chacun sait que ce ne sont les armes vendues par Washington qui pourront contrer la puissance terroriste du régime des mollahs. Déjà, les alliés arabes des Etats-Unis, malgré les tonnes d’armes vendues et les bases militaires américaines sur le territoire, supplient les Etats-Unis de ne pas retirer leurs troupes de l’Irak. Le débit de la terreur joue en faveur du renforcement de la présence militaire des Américains au Moyen-Orient.

L’utilité de ce distributeur de terreur n’est plus à prouver. Les Américains font tout pour retarder les sanctions efficaces, mais tout en maintenant la menace d’une possible avalanche de sanctions (plus tard). Idem, alors qu’ils conseillaient, il y a une semaine, la formation d’un front pour contrer les mollahs, ils devraient eux-mêmes aller à leur rencontre à Bagdad pour renouveler l’idée américaine d’une coopération pour la sécurité en Irak. Cette coopération se fera par l’intermédiaire du bras armé du régime, les Pasdaran, que les Américains qualifient eux-mêmes régulièrement de sponsors du terrorisme… C’est presque à se demander si les Américains ne souhaitent pas le maintien d’un certain niveau de terrorisme en Irak ?