Iran : Un gazoduc qui gâche la vie des mollahs 04.08.2007 Le délai accordé par les mollahs à l’Etat Indien pour annoncer son accord pour la construction d’un pipeline reliant Iran à l’Inde via le Pakistan a expiré le 1er août, mais ce pays est resté silencieux quant à sa décision de donner une suite favorable à ce projet de 22 milliards de dollars. Ce tube baptisé le Pipeline de la Paix a l’ambition de livrer 5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an à l’Inde pour une période de 25 ans commençant en 2009. Récit occulte d’un projet qui perturbe la paix interne du régime. En réalité, la décision indienne dépend de la crise nucléaire iranienne et du bon vouloir des Etats-Unis. Dès le mois d’août 2005, ce pays s’est opposé à la signature de l’accord et a évoqué la possibilité d’imposer des sanctions lourdes à l’encontre de l’Inde si ce pays poursuivait ses relations énergétiques avec le régime des mollahs ou une récompense si elle renonçait au gaz iranien. Mais l’Inde n’a jamais donné une réponse définitivement négative aux mollahs en espérant qu’à la fin de la crise nucléaire et le bras de fer entre Téhéran et Washington, elle pourrait finaliser l’accord sur ce gazoduc. L’Inde n’a jamais coupé les ponts avec les mollahs et a laissé entendre qu’elle désirait construire ce gazoduc. En décembre 2006, Hosseynian, le ministre iranien du pétrole, s’est rendu en Inde pour relancer le projet. Les Indiens ont alors décidé d’adopter une attitude imprécise pour retarder la décision sans pour autant repousser définitivement la nouvelle offre iranienne. En échange de leur refus de signer, les Etats-Unis avaient supprimé des sanctions en cours d’application contre le programme nucléaire indien. À peine 3 mois après, les Américains ont cru pouvoir arriver à un accord avec le régime des mollahs et à la veille de la première Conférence de Bagdad, Bush a fait un geste en faveur de la détente et déclaré qu’il ne voyait aucune objection contre ce gazoduc reliant les trois pays. Les négociations entre les 3 pays ont repris, mais encore 3 mois après son geste de détente, Bush a de nouveau changé d’avis en juin 2007 quand malgré la volonté de dialogue de Washington, les mollahs ont intensifié leurs aides aux Talibans et aux insurgés irakiens. Contre son gré et craignant la réaction de Washington, l’Inde a donc fait savoir aux mollahs qu’elle n’était pas convaincue par leur offre de prix de gaz. Il s’agissait de gagner du temps en espérant un nouveau revirement de Washington. Les mollahs ont alors réagi en accordant un délai d’un mois aux Indiens assorti d’une remise exceptionnelle de 32% sur le prix total du gaz à fournir au cours des 25 prochaines années. Malgré cette offre imbattable, les Indiens n’ont pas donné de réponse. La presse iranienne n’évoque évidemment pas le contexte international qui résulte de l’entêtement nucléaire du régime, ni la remise des prix qui atteste de la braderie des richesses naturelles iraniennes par les mollahs et les Pasdaran. Cette remise est également occultée parce que le régime a en même temps décidé d’augmenter le prix de l’essence. En revanche, cette presse aux ordres attribue l’indécision des Indiens à d’âpres négociations durant lesquelles nos braves mollahs essaient d’obtenir les meilleurs prix pour nos richesses naturelles et ce dans la perspective d’une augmentation possible des futures livraisons à l’Inde et le Pakistan. Cette désinformation éhontée prouve également que les mollahs préfèrent cacher leurs bévues par crainte d’un désaveu non pas du peuple mais de leur base populaire, les miliciens qui doivent défendre le régime en cas de grabuge, mais qui ne croient plus ni aux promesses du régime ni à sa survie. © WWW.IRAN-RESIST.ORG Gazoduc et remodelage régional :
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