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Journée Int. du Souvenir des prisonniers politiques 02.09.2005 Le 1er Septembre est reconnu par Amnesty International comme la « journée internationale du souvenir des prisonniers politiques » en souvenir du massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran. Le 27 Juillet 1988, Khomeiny lance une fatwa et donne l'ordre d'éliminer tous les jeunes prisonniers politiques en passe d'être libérés. La guerre avec l’Irak a pris fin le 16 Juillet, le régime est fragile et craint ces éléments. Il faut éliminer des dizaines de milliers de prisonniers de toutes les tendances politiques, des moudjahiddines islamo-marxistes, des marxistes mais aussi des monarchistes, des Iraniens d’ethnies minoritaires et un certain nombre de jeunes arrêtés par erreurs dans les rafles. Il faut en éliminer les plus dangereuses. Une sélection s'impose. Les prisonniers sont interrogés, on veut déterminer s'ils sont rentrés dans le droit chemin. Les questions sont simples : Condamnes-tu ton organisation ? Es-tu fidèle à la République Islamique ? Fais-tu tes prières ? Veux-tu coopérer ? En somme, en bon musulman, le prisonnier devait dénoncer également les moins bons musulmans afin de convaincre ses geôliers de sa sincérité. C'est l'été, il fait chaud. Ils sont jeunes, rebelles, consciencieux, inconscients du terrible danger, ils refusaient d'accéder à cette demande. Ils attendaient leur libération. Ils ne prêtaient attention à ces interrogations ... Le régime a environ un mois avant la rentrée scolaire pour en terminer avec cette menace : Les exécuter et les enterrer discrètement. Des pelotons d’exécution sont envisagés. Si on les exécute par groupe de 10, le peloton doit tirer au moins deux salves et un acheveur doit finir le sale boulot. Il faudrait 100 exécutions groupées par jour. Trop bruyantes, et peu discrètes, les salves alerteraient les prisonniers qui seraient moins dociles et surtout le voisinage. Trop coûteux aussi en termes de balles et d’entretiens des fusils et accessoirement impossible parce qu’il faudrait 12 exécutions groupées par heures. Infaisable. On écarte cette solution et l’on opte pour des rangées de potences : rendement très élevé, exécutions en chaîne et sans interruption, coût négligeable. Par un ingénieux système, on peut pendre (suivant les cadences) de 66 à 80 prisonniers toutes les heures de 7h30 à 17h00 sans relâche. Environs 700 à 900 jeunes, y compris des mineurs ou des femmes enceintes, périssent à ce rythme tous les jours. On estime le nombre des victimes de 20 à 30,000 voir plus. Quand, on est en retard vers la fin du délai, on en tue deux cents en 20 minutes en servant des rafraîchissements empoisonnés aux prisonniers suffoquant de chaleur dans leurs cellules. Deux médecins supervisent les exécutions : les docteurs Ata Foroughi, responsable de la clinique de la prison et Dr. Mirzaï, attaché au directeur de la prison le célèbre Lajvardi (qui devient par la suite le directeur du système pénitencier des mollahs avant de périr par les soins d’un commando suicide). Les prisonniers provenaient de plusieurs prisons iraniennes. À Téhéran, les exécutions se sont étalées sur 17 jours, mais d’autres massacres ont eu lieu dans presque toutes les villes de province. Dans certains cas tous les prisonniers d'une prison ont été pendus. Pratiquement toutes les villes iraniennes sont cernées. Il existe une liste détaillée du nombre de pendaison ville par ville.
Après chaque pendaison à Téhéran, les corps sont stockés et expédiés par convoies nocturnes vers un terrain vague dans le quartier de Khavaran au sud de la capitale. Dans le voisinage du cimetière arménien, dans la hâte, des fosses communes ont été creusées et l’on y jette les cadavres. Après 40 jours de durs labeurs, les travaux des Mollahs prennent à une date imprécise entre le 31 Août et le 7 septembre.
Les chiens errants et affamés déterrent les cadavres et l'endroit attire toutes sortes de charognards. Khavaran devient un charnier à ciel ouvert. D’autres cadavres enterrés dans des canaux ou des vrais cimetières ont été rapidement découverts. Les études publiées sont souvent l’oeuvre des moudjahiddines du peuple qui n’ont recensé que les victimes membres de cette organisation. C’est pourquoi le véritable nombre de ces massacres peut être largement supérieur à l’estimation de 20 à 30,000. Malgré le scandale, ce massacre est encore tabou et l’ensemble des Gardiens de la Révolution, les Mollahs et autres représentants du régime ne l’évoquent jamais. Khatami, Ebadi, Aghajari ou Ganji n'ont jamais exprimé ni à l'époque, ni à aucun autre moment leur indignation. Idem pour tous les « dissidents » du régime. Tous complices, tous solidaires. Les massacres ont été rondement menés par le Président de la République à cette époque, Khamenei qui avait donné carte blanche aux exécutants et des moyens illimités, par Rafsanjani, Commandant en chef des Forces Armées en 88 ainsi que le chef de la propagande des Forces Armées (entendre des Gardiens de la Révolution), un certain Mohmmad Khatami.
Il y avait parmi les organisateur également : .
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