Elle s’est évidemment félicitée d’avoir adopté très tôt une attitude très ferme vis-à-vis de l’Iran. C’est un point commun à l’ensemble des candidats, ils parlent indifféremment de l’Iran ou des Iraniens afin de ne choquer les électeurs français de confession musulmane. Dans leurs discours, aucun n’évoque le régime des mollahs et encore moins de nom officiel de ce pays : la république islamique d’Iran.

Ségolène Royal est même allée plus loin dans cet exercice du politiquement correct qui méconnaît l’histoire de l’Iran et celle de l’identité iranienne, une identité construite sur la résistance à la dissolution dans le bain de l’Oumma.

Ainsi le mercredi 11 avril, devant une foule de 4000 personnes, la candidate socialiste a déclaré : « L’Iran doit savoir - et si je suis élue, croyez bien que je le lui rappellerai -, qu’elle ne pourra retrouver au sein de la communauté des nations la place à laquelle l’ancienneté de sa civilisation et de sa culture lui donne droit que si elle rompt avec le style de provocation permanente qui est devenu depuis quelque temps le maître mot de ses dirigeants ! »

Ségolène Royal confond très approximativement l’Iran et sa civilisation ancienne, vieille de plus de 2500 ans, avec ses dirigeants qui se réclament de la charia vieille de 1400 ans. En fait elle ne connaît rien à ce pays et se soucie peu du nombre d’années. Ce détail mathématique se retrouve à deux fois dans ce court extrait et la seconde fois est de loin le plus grave. Ségolène Royal parle de « style de provocation permanente qui est devenu depuis quelque temps le maître mot de ses dirigeants... »

En d’autres termes, c’est seulement depuis quelques temps que le régime des mollahs pose un problème à cette femme qui se présente comme une mère de famille de 4 enfants. Cela fait 29 ans que les Iraniennes sont sous le joug du voile islamique, de la répudiation islamique, de l’impunité du viol, et du mariage islamique qui autorise un homme à prendre pour épouse une fillette de neuf ans ! 29 ans que les mollahs islamiques se complaisent dans un style de provocation permanente sans qu’ils ne révoltent cette mère de 4 enfants.

Nous voulions parler des liens idéologiques entre le PS et les mollahs, de Mitterrand, le bon tonton, qui fut un fervent partisan de la Révolution, de Jospin qui fut envoyé en Iran en tant qu’observateur quand les mollahs exécutaient les élites de ce pays, de son silence indifférent, du voyage programmé de Tonton à Téhéran, de la réception privée organisée par François Hollande pour le frère de Khatami, le 21 septembre 2000...

Mais une bonne amie du site nous a dit : « c’est peine perdue, c’est une énarque, elle n’y connaît rien vraiment, elle enchaîne juste les discours ! »

En somme c’est comme les mollahs, ils enchaînent les prêches... La belle consolation !

Il n’en reste pas moins que Tonton, lui, il savait pour les attentats de Paris, mais il voulait bien aller serrer la main de Rafsandjani, le maître de ces attentats. Les années ont passé, et la Tatie à son Tonton semble vouloir suivre l’exemple de son modèle politique : aller à Téhéran à la rencontre de Rafsandjani, devenu entre temps un modéré. Il y a de l’atavisme au PS et à chaque fois, il s’exprime par un total manque de respect à l’endroit de l’Iran, de son identité, de son histoire et de son avenir.

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