Désormais, chaque fois que le régime des mollahs veut attirer les Iraniens et les intéresser à un événement politique, plus spécialement au moment des élections, il fait appel aux notions nationales et à la culture préislamique de l’Iran. En ces occasions, la télévision abreuve les iraniens de chants patriotiques normalement interdits depuis 1979 et des chanteurs plus ou moins populaires chantent à la gloire de l’Iran, pays des aryens. Les dernières élections, qui laissaient les Iraniens de marbre, avaient donné lieu à ce genre de racolage et cette fois, le show nucléaire a dépassé l’entendement des Iraniens par l’ampleur des moyens non islamiques mis en œuvre.

Ceci est d’autant plus ridicule qu’il y a encore deux jours, le régime avait réuni à Téhéran la crème des mouvements islamistes pour s’affirmer comme le plus fervent partisan de l’unité entre sunnites et chiites. Cette opération répondait au mouvement anti-chiite qui se répand dans le monde musulman et isole la république islamique sur la scène internationale. Mais cette rencontre islamique n’était pas destinée à une exploitation intérieure, c’est pourquoi aussitôt la rencontre terminée et les islamistes rentrés chez eux, les mollahs ont vite sorti de leur remise les panoplies de tout ce qu’il y a plus d’anti-islamique sur terre : la culture iranienne qui y résiste depuis 1400 ans.

Malgré ce déploiement de moyens patriotiques, comme toujours depuis quelques années, les mollahs et leurs complices les pasdarans ont eu vraiment du mal à mobiliser leurs troupes pour les exhiber dans la rue en les faisant passer pour la « jeunesse iranienne acquise à la cause nucléaire ».

Les photos officielles font pitié, il n’y avait qu’à peine deux cent personnes, mal assorties, de différents âges pour participer à ce qui a été présenté comme un rassemblement de 15.000 étudiants pro-nucléaires iraniens. En l’absence de ce rassemblement qui n’a pas eu lieu, le régime s’est rabattu sur les écoliers et là aussi, il n’a pu réussir l’exploit de mettre les plus jeunes sur le pavé et les médias du régime se sont contentés de quelques enfants pendant la récréation qui criaient des slogans hostiles à Israël et aux USA : images d’archives.

Les moyens anti-islamiques déployés par le régime ne se sont pas restreints aux références à l’histoire de l’Iran, à Cyrus le Grand (converti au chiisme pour l’occasion), aux chants à la gloire des Perses, le régime a aussi essayé de draguer les occidentaux avec ces mêmes techniques.

Ainsi le régime avait décidé d’organiser un concert de musique classique pour Ahmadinejad et d’autres barbus, mollahs ou pasdarans. Si pendant les hommages rendus à la Perse le milicien a laissé couler des larmes comme preuve de son émotion, par contre son empressement à vouloir impressionner les journalistes occidentaux pendant le concert classique lui a joué un vilain tour et ce devant les caméras de la Télévision qui ont tout enregistré et diffusé en direct !

Il n’y a eu sans doute pas de répétition pour ce show nucléaire improvisé après le show des otages britanniques, toujours est-il que les musiciens avaient mis un certain temps pour accorder leurs instruments, et dès qu’ils s’arrêtèrent pour commencer le concert, notre mélomane, croyant que ce qu’il avait entendu était le concert, se mit à applaudir chaleureusement le concert des instruments non accordés ! Les journalistes du régime n’ont également rien compris ni relevé.

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Les mélomanes !

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Impact réel| Les sanglots d’Ahmadinejad ont eu l’effet inverse sur les téléspectateurs iraniens qui nous ont contacté par courriels pour nous faire part de leur certitude que ce régime devait se sentir bien vulnérable pour se livrer à ce genre de facéties.

Impact international | Mais s’il n’arrive plus à influencer le peuple, le régime des mollahs a malheureusement bien verrouillé les médias qui sont autorisés à relayer les évènements. Ainsi la Delphine Minoui américaine, Amy Kellogg de Fox news, a évoqué depuis Téhéran le rassemblement des 15.000 jeunes (avec des images furtives pour masquer l’absence de participation), elle a insisté sur les larmes d’Ahmadinejad, mais a oublié d’évoquer les applaudissements hors de propos des mollahs qui ne font pas la différence entre un concert et une séance pour accorder les instruments.

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