Cette rencontre spéciale aurait été possible, lors de l’audition d’Ahmadinejad devant tous les membres du Conseil de Sécurité. Dans ces conditions de transparence et de « cartes sur table », la Russie aurait été privée de son rôle d’« agitateur intéressé » qui fausse le jeu clandestinement pour empêcher l’entente tant désirée par les mollahs avec les Etats-Unis. Nous avions d’ailleurs vu dans cette rencontre une possibilité de « consensus » avec les mollahs.

Le Bras de fer entre Téhéran et Moscou a tourné en faveur de Moscou et Ahmadinejad ne s’est pas rendu à New York ! Téhéran joue même les indécis et ne donne plus de signe quant à la date d’un prochain départ d’Ahmadinejad au pays du Grand Satan.

De son côté, Moscou a oublié les excuses de non-paiement de la Centrale et parle, comme si de rien n’était, de prochains rounds de pourparlers à propos des délais de mise en service de la centrale de Bouchehr. Moscou dément même un certain Igor Samokhvalov, conseiller du président de Rosatom (Agence fédérale russe de l’énergie atomique), qui aurait affirmé que le lancement de la centrale nucléaire de Bouchehr était reporté d’au moins deux mois.

« Atomstroyexport n’a pas l’intention de reporter le lancement du réacteur de Bouchehr d’un délai égal au retard de financement par les partenaires iraniens de la construction de la centrale. La compagnie russe achèvera la mise en oeuvre de ce projet compte tenu des conditions qui se sont créées, mais, évidemment, le retard de financement a influé négativement sur le calendrier concerté de construction de l’ouvrage », a déclaré le conseiller du président de Rosatom. Bla, bla, bla...

« Les pourparlers ont été interrompus en raison des fêtes nationales en Iran », a déclaré le représentant de la compagnie russe, en ajoutant que la délégation russe était rentrée à Moscou et que les pourparlers se poursuivraient après le 3 avril.

Au même moment à Téhéran, la date du voyage d’Ahmadinejad à New York a été égarée et ce malgré les annonces précédentes et le visa qui avait été accordé à Ahmadinejad par les autorités américaines.

Ce voyage n’est plus opportun pour l’instant et au lieu de s’y rendre pour « expliquer le programme nucléaire iranien », le régime des mollahs a préféré se défiler.

« La date (du voyage) n’est pas encore fixée. Nous attendons le moment où sera connu le jour de l’examen du dossier nucléaire iranien à la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU », a déclaré jeudi Mahmoud Ahmadinejad dans une interview accordée à la télévision iranienne. Il est même probable que le voyage soit annulé mais par peur des quolibets et plaisanteries inventés pour l’occasion, le régime se perd en excuses et accuse la partie adverse.

« Si le gouvernement américain m’accorde un visa, je participerai à la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU et je défendrai le droit de l’Iran aux technologies nucléaires civiles », avait souligné Mahmoud Ahmadinejad.

Le département d’Etat américain avait annoncé lundi dernier que les autorités américaines avaient délivré des visas à Mahmoud Ahmadinejad et aux membres de la délégation iranienne qui devaient l’accompagner dans son voyage à New York.

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