Ces propos ont été prononcés pour être commentés, et afin d’avoir un large retentissement, ils ont été dits lors d’un voyage international. Le problème actuel des mollahs est que peu de pays les reçoivent. Le dernier exemple a été le boycott de la république islamique par le Pakistan et auparavant nous avions assisté à un refus poli des Algériens de recevoir Ahmadinejad. L’une des principales raisons de cet isolement est justement les dérapages verbaux délibérés de ce personnage.

Ce qu’il a dit : « Les sionistes sont l’incarnation réelle de Satan : Le régime sioniste a été créé par les Britanniques, influencé par les Américains, et il commet des crimes dans la région avec leur soutien… De nombreux gouvernements européens qui prétendent défendre la démocratie et les droits de l’homme ferment les yeux sur les crimes des sionistes »…

La première impression est que les mollahs cherchent à trouver un prétexte pour être exclus de la Conférence de Paix en Irak prévue pour le 10 mars. Cette conférence a été convoquée par les alliés chiites irakiens des mollahs afin d’offrir au régime des mollahs l’occasion de discuter directement avec les Américains. Il est clair que les mollahs n’ont pas entrepris ces efforts afin de discuter uniquement de la sécurité de l’Irak. Ce n’est pas la sécurité de l’Irak qui les préoccupe : Ils sont à l’origine du chaos irakien et l’ont utilisé afin de forcer les Américains à s’asseoir et négocier avec eux. Pour les mollahs, cette « conférence » doit nécessairement se traduire par une « rencontre en tête-à-tête » sur les sujets choisis par les mollahs.

Or, comme le confirment les communiqués de la Maison-Blanche, il semblerait que cette « rencontre en tête-à-tête » soit impossible. Puisqu’ils ont échoué à coincer les Américains, les mollahs préféreront s’abstenir de se rendre à un rendez-vous au cours duquel ils devront arriver à un consensus qui les obligera à abandonner leur ingérence explosive en Irak. De ce fait la nouvelle provocation verbale d’Ahmadinejad comme les provocations frontalières des Pasdaran tombent à point nommé pour laisser une porte de sotie aux mollahs de ne pas tomber dans le piège qu’ils ont tendu aux Américains.