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Iran : Talabani, le dernier recours des mollahs
21.01.2007

Jalal Talabani protège le meurtrier du docteur Abdulrahman Ghassemlou, dirigeant en exil du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI).



Actuellement, le régime des mollahs se bat pour faire libérer cinq de ses agents des services des renseignements des pasdaran qui ont été arrêtés lors d’un coup de filet de l’armée américaine à Arbil.

L’arrestation des 5 agents iranien a permis aux Américains de mettre la main sur des bases de données et des listes téléphoniques des agents de terrain, saisies qui devront contraindre les mollahs à tout reprendre à zéro. Chaque jour de détention en plus sera synonyme de plus de révélations destructrices pour les réseaux mis en place par les mollahs en Irak.

Consécutivement à ce coup de filet, Téhéran a décidé de passer par l’intermédiaire de l’Arabie Saoudite pour faire savoir aux américains qu’un retour au calme en Irak passerait par des négociations avec l’Iran. Cette maladroite démarche a convaincu les Saoudiens qu’il fallait adresser un avertissement à l’Iran. Dès lors, les alliés irakiens des mollahs ont fait profil bas afin de ne pas être taxés de collaboration avec l’auteur des attentats qui ensanglantent leur patrie. L’un d’eux est passé outre, continuant d’affirmer la nécessité d’impliquer le régime des mollahs dans un processus de retour au calme en Irak. L’auteur de cet appel quasi identique au contenu de la lettre remise aux saoudiens, n’est autre que Jalal Talabani qui a longtemps vécu en Iran chez les meurtriers d’un autre kurde célèbre, l’Iranien Ghassemlou, tué de deux balles dans la tête.

Fait accablant pour Talabani, l’un des 5 agents arrêtés par les Américains à Arbil n’est autre que Mohammed Ja’afar Sahraroudi محمد جعفر صحرارودی, l’ex-chef adjoint des renseignements extérieurs des gardiens de la révolution au Kurdistan iranien et l’assassin de Ghassemlou (et de ses 2 compagnons).

Talabani revendique l’idée de créer un état kurde qui serait la patrie de tous les kurdes, mais il s’affiche volontiers avec Ahmadinejad et à présent il se démène pour faire libérer le chef du commando qui assassina un autre leader kurde. Mais l’Irak post-Saddam ne manque pas d’éléments comme Talabani et nous espérons que notre patrie ne sera pas ainsi traitée dans la période post-mollahs.

L’assassinat | Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1989 (sous la présidence de Rafsandjani), le docteur Abdulrahman Ghassemlou, dirigeant en exil du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI), et deux autres Kurdes ont été abattus dans un appartement de la capitale autrichienne, alors qu’ils devaient entamer des négociations secrètes avec des émissaires de Téhéran.

Autre fait, Rafsandjani et ses comparses avaient composé l’équipe chargée de l’assassinat et Mahmoud Ahmadinejad faisait partie du commando. Sahraroudi et Ahmadinejad ont même été blessés pendant la fusillade. La police autrichienne laissa Sahraroudi quitter l’hôpital où il avait été soigné, puis se réfugier à l’ambassade d’Iran (avec ses complices) et de quitter le territoire autrichien le 22 juillet.

Vienne a préféré ses contrats commerciaux avec l’Iran à la poursuite des assassins d’un réfugié politique encombrant. Aujourd’hui encore, 18 ans après les faits, l’Autriche refuse de réclamer l’extradition de l’auteur de l’assassinat afin de ne pas compromettre ses relations commerciales avec les mollahs. Officiellement, l’Autriche ne veut pas envenimer la situation au moment où l’Iran risque de se voir sanctionné par le Conseil de Sécurité !

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Pour en savoir + sur les relations Iran-Autriche :
- Vienne aux avant-postes du business avec les mollahs
- (11.01.2006)

Pour en savoir + sur Talabani :
- L’aventure Kurdo-Chiite (Irakienne) des mollahs
- (06.10.2005)