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Iran : Les 300 violeurs et les 40 voleurs !
10.01.2007

La religion d’état du régime des mollahs régit absolument tout. C’est pourquoi de manière récurrente les autorités expliquent à qui veut l’entendre (Géo ?) que le pays est un modèle de vertu, de respect, et que la criminalité y est statistiquement très basse.



Les viols sont déclarés comme rares, ce qui semble logique puisque les victimes ne se font pas connaître de peur de subir les coups de fouets de la charia. En réalité le viol n’est pas reconnu car le musulman ne viole pas ! En effet, les victimes sont considérées comme aussi coupables que les violeurs, voire parfois plus que ces derniers, il suffit d’un voile pas assez couvrant ou coloré pour attribuer le viol à une incitation à la débauche.

Hier le quotidien Etemad Melli a publié un article qui a retenu l’attention des lecteurs iraniens. Dans cet article, le colonel de police Ali Tavazoii se félicite d’avoir arrêté 300 violeurs au cours des huit derniers mois, c’est-à-dire depuis le début de l’année iranienne. Selon lui, le nombre de violeurs est plus élevé que celui des victimes parce qu’il existe des bandes de violeurs... puis du bout des lèvres il a admis que les victimes ne veulent pas non plus « salir leur réputation ».

D’après lui, près de 15% des violeurs sont des « Taxis sauvages », c’est-à-dire des personnes qui utilisent leurs véhicules personnels pour faire le taxi au noir... Il s’agit de l’activité la plus rémunératrice en Iran depuis la révolution islamique : on peut gagner jusqu’à 600 dollars par mois contre 100 dollars pour un fonctionnaire . Le régime aurait-il l’intention de s’immiscer sur ce marché qui lui échappe ? On se souvient qu’il lança le projet des maisons de vertu pour officialiser la prostitution et encadrer cette activité afin de contrôler l’ensemble de ce marché lucratif... Les prostituées ont évité de se laisser encadrer et en guise d’avertissement il y a eu par la suite un tueur en série de prostituées... Rien n’est fortuit en Iran.

Du même coup, le policier modèle a conseillé aux femmes d’éviter les taxis sauvages et d’utiliser les taxis féminins ou le bus féminin... Pour ce qui est de l’aspect économique, les mollahs et les Pasdarans contrôlent les marchés en Iran et en l’absence de renouvellement des investissements étrangers, ils se rabattent sur les marchés intérieurs et sans soute bientôt, un autre policier nous parlera d’arrestations massives de Taxi-voleurs : de quoi ruiner la réputation des free lance de ce secteur.

En dehors de l’aspect économique du marché résiduel du transport pour la classe moyenne, il y a également une façon habile de renvoyer la responsabilité des viols sur les femmes et de justifier ainsi la loi telle qu’elle est.

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| Mots Clefs | Institutions : Misogynie Institutionnelle |