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Il y a de l’eau dans le gaz entre l’Iran et la Turquie !
08.01.2007

L’Iran a hâtivement et tant bien que mal repris ce dimanche ses exportations de gaz vers la Turquie après une interruption de 5 jours. La reprise a été annoncée suite à l’annonce de la Turquie d’un dépôt de plainte internationale en vue d’obtenir des dommages et intérêts du régime des mollahs.



La plainte a été déposée par Botas, la compagnie gazière turque. Saltuk Duzyol, le directeur de Botas, a fait valoir que les interruptions étaient fréquentes et nuisibles à l’économie turque. Selon lui, il faudrait que l’Iran paye des indemnités. Il a également déclaré que si le régime des mollahs s’y refusait, les Turques chercheraient un arbitrage international. Cependant les Turques ont indiqué qu’ils ne désiraient pas annuler le contrat car le gaz iranien leur était nécessaire, car les relations sont tendues entre les deux pays en raison de l’activisme islamiste iranien en Turquie.

La Russie de son côté a relevé immédiatement de 13 millions de mètres cubes ses livraisons journalières de gaz naturel à la Turquie, preuve d’une efficacité sans faille de Gazprom. L’Iran doit livrer 8 millions de m3 par jour à Turquie. La célérité des Russes à grappiller le marché turc, le volume supérieur qu’ils ont fourni à la Turquie pour compenser ses pertes et la décision de cette dernière de traîner l’Iran en justice a encouragé les mollahs à tout mettre en action pour rependre l’exportation.

Dimanche l’Iran aurait déjà pompé près de 3,5 millions de m3 à la mi-journée, espérant augmenter le flux progressivement. Cette affaire est loin d’être terminée et la Russie attend l’occasion de se rapprocher de la Turquie et ainsi se lier à ce pays qui reste le dernier couloir d’accès de l’Europe vers le pétrole de la Caspienne.

| Mots Clefs | Enjeux : Offensive énergétique Russe |