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Iran-Nucléaire : La logique des propos iraniens
07.01.2007

Le 4 janvier, l’Iran affirmait ne pas rompre complètement sa coopération avec l’AIEA [1]. Le 5, le régime des mollahs affirmait que l’Iran pourrait se retirer du TNP [2] et le même jour, l’auteur de la première déclaration, Aghahzadeh, réaffirmait que son pays n’envisageait pas de rompre ses relations avec l’AIEA [3]
mais qu’il se préparait à intensifier les activités nucléaires !



Téhéran a repris l’initiative des provocations et des déclarations contradictoires dans ses relations nucléaires avec la communauté internationale. Ce fut la caractéristique principale des années de négociations stériles avec la Troïka, on retrouva la même confusion pendant la prétendue négociation russo-iranienne sur un projet de délocalisation de l’enrichissement sur le territoire russe. Tout ceci prend un sens nouveau si on le regarde du point de vue proposé par Iran-Resist.

Le crise nucléaire entretenue vivace et savamment réalimentée en nouvelles polémiques par le régime des mollahs n’est qu’un prétexte pour obtenir des avantages géopolitiques dont des garanties pour le Hezbollah [4].

Nous pensons également que ce programme nucléaire mystérieux est une couverture pour des armes et missiles nucléaires déjà acquis par Téhéran (dont une bombe nucléaire Kazakh). Selon les calculs des mollahs, le niveau hautement intolérable des polémiques lancées par Téhéran aurait déjà dû déboucher sur un compromis.

Nous pensons que les mollahs sont, eux-mêmes, excédés par la fuite en avant de ce programme nucléaire partiellement fictif. Leur unique stratégie est basée depuis 1979 uniquement sur un flux saccadé de nouvelles crises ou nouvelles polémiques. Dès lors, n’ayant pas la capacité militaire qu’ils affichent, ni la capacité nucléaire qu’ils revendiquent, mais uniquement le monopole du terrorisme et de la provocation, les mollahs continuent à ménager le flux pour maintenir un niveau intolérable de crise et ceci débouche fatalement sur des déclarations qui paraissent contradictoires voire illogiques.

Leur logique réside dans la nécessité de faire durer la crise en espérant que les jeux électoraux des démocraties occidentales fassent évoluer la crise vers un compromis. Manœuvres dilatoires !

Manœuvres dilatoires qui résultent d’une stratégie agressive sans aucune solution de rechange : les mollahs ne peuvent pas exister sans le Hezbollah et leurs magouilles financières. Espérer trouver un compromis civilisé avec eux, comme l’entend Jacques Chirac [5], est aussi impensable qu’espérer transformer un grand requin blanc en animal de compagnie.

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| Mots Clefs | Institutions : Provocations |

[1La République Islamique d’Iran et l’AIEA | 4 Janvier 2006 « Téhéran n’entend pas rompre complètement sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », a déclaré jeudi devant les journalistes le vice-président iranien et président de l’Organisation de l’Energie atomique d’Iran, Gholam-Reza Aghazadeh. Source : Ria Novosti |

[2La République Islamique d’Iran et l’AIEA | 5 Janvier 2006 L’Iran pourrait se retirer du traité de non-prolifération s’il continue d’être victime de sanctions « injustes », a déclaré vendredi à Pékin le secrétaire du Conseil supérieur de sécurité nationale iranien, Ali Larijani. Source : Ria Novosti |

[3La République Islamique d’Iran et l’AIEA | 5 Janvier 2006 Le vice-président iranien et président de l’Organisation de l’Energie atomique d’Iran, Gholam-Reza Aghazadeh a affirmé que son pays n’envisageait pas de rompre ses relations avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), mais que l’Iran mettait en réserve davantage de matériel pour l’enrichissement d’uranium, a rapporté vendredi la presse gouvernementale. Source : Xinhua |

[4Des avantages géopolitiques dont des garanties pour le Hezbollah | L’instabilité de la région permet aux mollahs de se poser en arbitre de la confusion. Cette confusion ne peut exister que si les mollahs ont des agitateurs sur place.
Tel est le fondement de leur stratégie, ils restent en retrait et laissent faire des intermédiaires : le Hamas, le Hezbollah et même la Syrie. C’est pourquoi le Hezbollah est une nécessité pour les mollahs.

Le Hezbollah garantit la politique de nuisance régionale des mollahs et au retour les mollahs doivent trouver un cadre international qui garantisse le Hezbollah. La communauté internationale s’y oppose (avec des nuances). C’est pourquoi le régime des mollahs doit faire peur à une très grande échelle afin de pousser les Européens et surtout les Américains à consentir à accepter un compromis : un statut quo sur le Hezbollah. |

[5Jacques Chirac veut un compromis avec les mollahs | Pour finir sur une victoire diplomatique éclatante ou pour se représenter...