« Actuellement, notre exportation de gaz vers la Turquie est à zéro », a déclaré Vaziri Hamaneh le ministre du pétrole, en ajoutant que « Téhéran n’est pas en mesure de l’honorer à cause de problèmes internes ». La Turquie a protesté vivement et l’affaire fait grand bruit là-bas. Le régime des mollahs a promis que « les exportations pourront reprendre avec le lancement prévu, d’ici à la fin de la semaine, de l’usine de production de gaz Parsian ».

Reste à voir si avec les déficits accumulés par le régime, cette promesse pourra être tenue ou bien si les Turques devront se tourner vers la Russie qui pourra ainsi consolider ses liens avec ce pays clef pour le transit du gaz de la Caspienne vers l’Europe.

Trêve de suppositions cauchemardesques sur une Russie maîtrisant tous les accès possibles de l’Europe vers l’Asie Centrale, revenons au cas iranien.

Contrairement aux explications poussives du ministre, ce déficit n’est pas à l’importance de la demande intérieure mais à la vétusté des équipements et l’absence totale d’investissements pour les réparations et la modernisation du réseau. Par ailleurs, le ministre a avoué (enfin) que certaines parties du pays souffraient de coupures : les provinces que l’on veut châtier, comme le Kurdistan et l’Azerbaïdjan, ont toujours la priorité dans ce domaine, surtout en hiver.

Plus récemment, quand la Russie a commencé à mettre la pression sur la Biélorussie ou l’Azerbaïdjan ou encore l’Ukraine dans ses désormais remarquables bras de fer énergétiques, nous avons à chaque fois assisté à des offres immédiates de l’Iran, relavant le défi. Tout ceci n’aura été qu’un bluff supplémentaire d’un régime exsangue et en retard dans tous les domaines industriels.

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