Selon certains diplomates, l’AIEA aurait conclu que l’uranium hautement enrichi, dont la découverte en Iran avait été interprétée comme le signe que Téhéran travaillait à la mise au point des techniques d’enrichissement pouvant déboucher sur du nucléaire militaire, provenait d’importations et non d’une production propre au pays. Les conclusions de l’AIEA sur la provenance de l’uranium enrichi iranien devraient figurer dans le rapport que M. El Baradei doit remettre le 3 septembre.

Selon des sources diplomatiques, les Etats-Unis et les Européens ont renoncé à demander une réunion extraordinaire de l’AIEA même si l’Iran n’arrête pas le 3 septembre ses activités nucléaires sensibles.

En raison de l’opposition de la Russie, une réunion d’urgence dès le 6 septembre, envisagée par les Américains, « n’aura pas lieu », ont indiqué plusieurs diplomates.

Le Conseil des Gouverneurs de 35 pays, l’exécutif de l’AIEA, se réunira donc en session régulière le 19 septembre, a déclaré un responsable de l’UE à l’AFP.

Les Etats-Unis ont fait pression ces derniers jours sur d’autres pays pour un renvoi du dossier iranien au Conseil de Sécurité de l’ONU en vue de possibles sanctions internationales, si Téhéran ne suspend pas des activités nucléaires pouvant à terme mener à l’arme atomique, d’ici au 3 septembre.

Le Conseil des Gouverneurs avait, début août, enjoint l’Iran de renoncer à la conversion de l’uranium et demandé au directeur de l’AIEA Mohamed El Baradei de faire rapport à ce sujet le 3 septembre.