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L’Iran aide le Danemark à se désamianter
20.12.2006

Selon un site communiste de défense des travailleurs iraniens, le Danemark aurait vendu à l’Iran ses vieux trains amiantés et cancérigènes dont il devait se débarrasser. Le texte a le charme désuet de la lutte finale.



Camarades travailleurs de la société des chemins de fer iraniens et compatriotes,

D’après les nouvelles reçues ces derniers jours par la presse danoise, les responsables vénaux de la société des transports ferroviaires nationaux du Danemark avec l’aide des criminels de la république islamique se jouent de la santé des milliers de voyageurs iraniens et des travailleurs de la Société des chemins de fer iraniens.

Depuis le début des années 90, le rapport entre cette laine de verre cancérigène et les cancers est avéré. C’est pour cela que le Danemark a décidé de retirer de la circulation tous les wagons de trains et matériaux de transports en commun, pour éviter de polluer le cadre de vie danois. Pour se débarrasser des matériaux polluants, il faut compter 40,000 couronnes danoises par wagon et les financiers pensant d’abord à la rentabilité ont décidé de s’en débarrasser dans les pays du tiers-monde… [on vous passe le laïus sur la vie des gens du monde occidental capitaliste et celle des habitants du tiers-monde exploité, et le texte concernant les protestations des communistes du monde et d’Iran etc.]

C’est ainsi qu’en 1997, plus de 150 wagons tueurs ont été livrés à la république islamique, faisant économiser 21 millions de couronnes sur le désamiantage au Danemark…

En dehors du fait que le texte se complait dans une littérature militante typiquement communiste révolutionnaire et, bien entendu anti-capitaliste, il a néanmoins le mérite de montrer du doigt un fait très connu dans la république islamique. Les dirigeants se comportent comme les derniers des dirigeants du tiers-monde qui s’enrichissent au détriment de la population et au mépris de sa santé.

Ainsi les wagons danois ou russes sont repeints et proposés comme matériels neufs à la société des chemins de fer islamique d’Iran qui les photographie pour apporter la preuve qu’elle ne cesse d’investir convenablement son budget pour se moderniser. Par ailleurs cela permet aussi à certains dirigeants (ou à leurs enfants, les « aghazadeh ») de s’enrichir par deux canaux bien distincts. En effet, la Râh Âhan(Compagnie Nationale des) Chemins de Fer (en persan, ndlr) - n’achète pas directement, il doit passer commande par le biais d’importateurs homologués qui au passage prélèvent leurs commissions et ces intermédiaires ne sont autres que les membres des familles des mollahs. Le monde est petit, le monde est bien fait et surtout dans le cas présent il donne du grain à moudre aux organisations gauchistes révolutionnaires qui ne demandent pas mieux que toute cette eau à leurs moulins.

Et dans le cas des transports par le rail, c’est d’autant plus dramatique que le réseau ferré de la république islamique n’est ni moderne ni sécurisé. La plupart des lignes sont de simples voies ne permettant le passage que par alternance ; le pays est loin d’être couvert par un maillage efficace, quant aux horaires, n’en parlons même pas. Nous sommes loin de l’époque où Reza Shah le Grand se postait dans des gares avec sa montre à gousset pour vérifier la ponctualité des deux lignes de l’époque !

Malheureusement pour les passagers des trains (qui s’arrêtent sur certaines lignes pour la prière), les accidents sont fréquents et l’on ne compte plus les entrefilets dans les journaux iraniens pour parler de « petits déraillements » ou de « légers accidents ». Le dernier en date (17/12) qui n’a fait que des blessés en est l’exemple type : il est dû à la vétusté des rails, mais une fois de plus on invoquera une erreur humaine, redonnant de l’actualité au fameux « lampiste ».

Bien entendu, cela n’empêche pas l’actuel gouvernement de promettre une future ligne ultramoderne entre Téhéran et ... Bagdad ! (transport de troupes ?)