Les démocrates américains n’auront jamais suivi aussi attentivement un bilan de santé. Mercredi, l’un des sénateurs, Tim Johnson, élu du Dakota du Sud, a été hospitalisé après avoir subi un malaise qui s’apparenterait à une attaque cérébrale, lors d’une allocution au Capitole. Selon la presse américaine, il se trouverait désormais dans un état critique, mais stable, après avoir été opéré au cerveau.

Si l’attaque devait être fatale ou provoquer une invalidité permanente, le Sénat rebasculerait aux mains des républicains. Car si le parlementaire est contraint d’abandonner son siège, la loi américaine laisse au gouverneur du Dakota du Sud le choix de lui trouver un remplaçant au Capitole, chargé de siéger pendant les deux dernières années du mandat.

Or, ce gouverneur est républicain, ce qui mettrait en péril la courte majorité (51-49), gagnée lors des élections de mi-mandat du 7 novembre dernier. La nomination d’un nouveau sénateur républicain mettrait en effet les deux formations à égalité. Dans ce cas particulier, la voix du président du Sénat et vice-président Dick Cheney est prépondérante, redonnant de facto la majorité aux républicains.

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