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Iran : Enquête sur les activités d’« espionnage » du Canada
30.11.2006

Des députés iraniens ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur les activités d’« espionnage » selon eux de l’ambassade du Canada à Téhéran. Cette affaire est la riposte des mollahs aux accusations des autorités canadiennes quant à l’enlèvement, la torture et le viol collectif de Zahra Kazemi, une journaliste irano-canadienne tuée dans les prisons du régime des mollahs en 2003.



Cette affaire n’a cessé d’empoisonner les relations diplomatiques et commerciales irano-canadiennes. L’affaire a amplifié quand le plaignant, fils de la victime, ainsi que l’ensemble des opposants iraniens, ont eu la preuve que le procès était truqué et que la défense assurée par Shirin Ebadi avait écarté des preuves accablantes pour le régime. Depuis de nombreuses associations canadiennes font pression sur le gouvernement de ce pays qui s’est vu contraint de condamner à plusieurs reprises les violations des droits de l’homme en Iran.

Ainsi le 21 novembre 2006, une résolution présentée par le Canada et condamnant la violation des droits de l’Homme par la République islamique d’Iran a été adoptée par une instance de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette résolution a été violemment dénoncée par l’Iran, et le chef de la diplomatie des mollahs, le milicien Mottaki, a qualifié le Canada d’« agent » de Londres et de Washington et complice des crimes américains et sionistes.

Le régime des mollahs a réagi par l’intermédiaire de ses députés qui entendent convoquer le ministre des Renseignements non pas pour savoir pourquoi la journaliste a été violée, torturée et achevée sous les coups du procureur de Téhéran mais afin qu’une enquête soit ordonnée sur les activités d’espionnage de l’ambassade du Canada !

« S’il est prouvé qu’il y a des activités d’espionnage, les députés sont déterminés à fermer l’ambassade du Canada comme le second nid d’espions », a-t-il ajouté. Le « nid d’espions » était jusqu’ici le terme utilisé pour désigner l’ex-ambassade des États-Unis, fermée en 1979 après la prise en otage de 52 diplomates américains par des étudiants islamistes.

Afin de vous donner une idée précise des députés iraniens voici un sympathique album d’images de l’Assemblée Islamique qui sur le plan constitutionnel n’a aucun véritable pouvoir.

Le Juge Mortazavi, l'assassin de Zahra Kazemi (à gauche)

Le Juge Mortazavi, l’assassin de Zahra Kazemi (à gauche)