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Iran : Roulez petits bolides et à la grâce de Dieu...
25.10.2006

Mais manifestement le Dieu des iraniens n’a pas les yeux rivés vers les routes de la république islamique d’Iran.



Une fois encore, les chiffres (officiels) qui nous arrivent d’Iran font froid dans le dos. L’Iran avec près de 120,000 Km de routes asphaltées et 6 millions d’automobiles a dénombré l’an passé 28000 morts.

Le nombre des accidents de la route augmente de 16 % chaque année. Ainsi en 2004, il y avait eu quelque 600.000 accidents en Iran. Ces accidents avaient causé plus de 5 milliards d’euros de dégâts matériels et fait 26,000 tués et 245.000 blessées.

A titre de comparaison en 2005, la France, avec 900,000 Km de routes asphaltées et 30 millions d’automobiles a dénombré l’an passé 5,000 tués et pourtant elle n’est pas un modèle selon les critères européens.

Cette mortalité élevée est due à la vétusté du parc automobile iranien, aux réparations « maison » de garagistes sans formation, aux raisons économiques, mais aussi à un réseau routier non entretenu hormis quelques voies importantes. Les secours quant à eux sont aussi en cause parce que peu répandus et donc souvent éloignés des lieux des accidents. Par ailleurs, ils ne disposent pas toujours des moyens modernes. L’une des principales casernes de pompiers de Téhéran, pourtant capitale du pays, a encore à sa disposition de vieilles ambulances datant du temps du Shah.

Le milicien Rouyanian, en charge des transports routiers et de la police de la route, l’avoue lui-même à contre-cœur : Il y a quotidiennement plus de 70 tués sur les routes iraniennes. Et selon l’OMS, d’ici à 15 ans le nombre des victimes de la route en Iran risque d’augmenter d’au moins 80% (et plus probablement de 350% si l’on tient compte de l’évolution actuelle). Par le passé l’OMS s’est rendue complice du régime des mollahs pour minimiser le nombre des séropisitifs iraniens ce qui a condamné à mort des milliers de contaminés.

Malgré cette sombre perspective, le régime des mollahs continue à vouloir atteindre un doublement du nombre des automobiles et ce sans avoir prévu d’augmenter le réseau routier et autoroutier dans les mêmes proportions. Par ailleurs ce pays à fort dirigisme d’état n’a pas non plus de plan de modernisation des systèmes de secours d’urgence.

Ces chiffres dramatiques d’un pays qui n’a pas su prévoir l’accroissement des transports routiers nous parviennent à un moment où l’on découvre un autre chiffre qui expliquerait aussi le nombre élevé des accidents. La drogue serait en effet aussi un élément accidentogène. Des tests pratiqués sur les conducteurs de camions et de bus montrent que 58% d’entre eux conduisent sous l’emprise de matières opiacées et assimilables. Il faut en effet savoir que le principal moyen de transport public en Iran est l’autobus, l’avion étant trop cher pour la bourse des iraniens (et de toute façon tout aussi dangereux !) et les Chemins de Fer entretenu souffrent aussi de vétusté et n’ont guère été modernisés depuis la révolution islamique.

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