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Le Japon répond aux représailles iraniennes
02.10.2006

Après les menaces de représailles économiques iraniennes à l’encontre du Japon, ce pays vient de réagir par « la réponse de la bergère ninja à son berger mollah ».



Le Japon a menacé l’Iran qu’en cas de continuation de l’enrichissement d’uranium, il retirerait sa caution financière au projet pétrolier d’Azadegan. Ceci après que Téhéran n’ait cessé d’exercer des pressions sur Tokyo pour que ce pays ne suive pas Washington dans des sanctions dans le dossier du nucléaire.

Or, le Japon a un atout incroyable : il est le premier importateur de pétrole iranien et s’il décidait de se fournir ailleurs, ce changement de fournisseur créerait un manque à gagner important pour l’Iran en attendant qu’il retrouve un client de cette envergure. Il n’est pas impossible que la Russie, alliée de l’Iran, ne décide à son tour d’empêcher un tel désistement japonais. Il serait donc intéressant de surveiller l’attitude des Russes vis-à-vis du marché japonais dans les semaines avenir. Car deux solutions s’offrent à la Russie : qu’elle se trouve un nouveau client de très grande envergure ou qu’elle appuie l’intransigeance de l’Iran.

La décision japonaise, de lier l’achat du pétrole à la suspension de l’enrichissement, a d’ailleurs été transmise aux USA mais aussi au G5+1 qui pourrait l’interpréter comme un soutien à des sanctions éventuelles. Dans un précédent article, nous avions d’ailleurs interprété ce refus japonais comme un signal venu d’Asie à un premier train de sanctions à l’encontre des mollahs.

Le retrait de la caution du Japon est une véritable mauvaise nouvelle pour le régime islamique, car la caution des banques japonaises pour le champ pétrolifère d’Azadegan représente une somme de plus de 2 milliards de dollars. Autre mauvaise nouvelle, le Japon a annoncé qu’en cas de sanctions internationales, Tokyo ne paierait pas d’indemnités de désistement à Téhéran.

Inpex, la société pétrolière japonaise, avait signé l’accord, il y a deux ans et bénéficie du soutien du gouvernement japonais en dépit de ses actionnaires privés. L’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement au Japon pourrait donc bien obliger Téhéran à reconsidérer sa position à l’égard du Japon qui jusque lors avait toujours fait preuve d’une compréhension complaisante vis-à-vis du régime islamique. Shinzo Abe le nouveau Premier ministre, considéré par certains comme un faucon et un nationaliste,, serait plus intéressé pour faire montre de la puissance politique du Japon, sa volonté de ne pas se faire dicter sa politique énergétique par les pays du Moyen-Orient et accessoirement obtenir si possible un siège de membre permanent à l’ONU avec l’appui des Etats-Unis.

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