Toutefois le régime des mollahs se refuse à admettre un tel chiffre et ne cesse dans les médias qu’il contrôle d’annoncer que l’inflation est maîtrisée et qu’elle baisse. Dernièrement encore dans le Keyhan, le ministre de l’économie Davoud Danesh-Jafari se flattait que des pays industrialisés prenaient exemple sur l’économie iranienne. Danesh-Jafari aura du mal à nous convaincre d’autant plus qu’il se contredit lui-même : il y a deux mois, il avait triomphalement annoncé que l’inflation n’était que de 10,3%. A cet accablant oubli vient s’ajouter une annonce du FMI.

Selon le FMI, le taux d’inflation de l’Iran en 2006 sera supérieur à celui observé en 2005 et ce en dépit de l’augmentation notable des revenus pétroliers. Visiblement ces revenus n’ont pas été affectés à l’effacement de la dette extérieure du pays, dette qui s’est encore accrue sur la période de référence

En réalité l’augmentation des prix du pétrole n’affecte pas l’économie iranienne, le FMI se base sur les chiffres fournis par le gouvernement iranien (donc suspects par nature). Le FMI conclut que l’inflation est d’au moins 14% en 2005, que ce chiffre ne pourra qu’être supérieur pour l’année 2006 et encore en augmentation en 2007.

En mars dernier à l’occasion de la nouvelle année iranienne, Ahmadinejad a annoncé un budget prévoyant une hausse de 25% des dépenses (il veut augmenter les salaires pour calmer les mécontentements). Des économistes iraniens l’ont aussitôt mis en garde contre une poussée d’hyperinflation si l’Etat continuait à déverser des fonds dans le circuit économique mais Ahmadinejad qui n’est pas économiste (mais un milicien) continue dans son entêtement.

Selon la Banque Markazi (la banque centrale d’Iran), les liquidités seront en hausse de 3% soit trois fois les prévisions du ministre. Ce qui risque d’aggraver le taux de l’inflation qui dépassera, officiellement, la barre des 20% !

Dès son arrivée au pouvoir, le régime des mollahs s’est lancé dans l’impression de billets sans contre partie, et chaque fois qu’il est pris au piège, il a recours à cette solution. L’Iran n’a aucune capacité de production. Il importe tout à prix élevé et il est obligé de subventionner la demande, de distribuer de l’argent pour doper la consommation. Pourtant 85% des Iraniens demeurent sous le seuil de la pauvreté. Officiellement, l’argent est distribué mais officieusement, il est perdu en cours de route, mais pas pour tout le monde.

L’inflation est due à une dépense « publique » astronomique : achats nucléaires en contrebande à un prix supérieur du marché légal, dépenses militaires, dépenses pour le terrorisme, ou simplement enrichissements personnels.

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