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Gazeta | La Russie veut élargir sa clientèle militaire
23.09.2006

Le Venezuela continuera de faire des achats d’armements « clés en mains » en Russie, a déclaré hier le président Hugo Chavez. Les experts pronostiquent des contrats pour 1 milliard de dollars. Rosoboronexport (société publique russe d’exportation d’armements) compte élargir sa clientèle en proposant, pour la première fois, des armements russes à la Turquie et à l’Arabie saoudite, acheteurs traditionnels de matériel de guerre américain.



Chavez a besoin d’avions de transport, explique le directeur adjoint du Centre d’analyse des stratégies et des technologies, Konstantin Makienko. Il a annoncé son intérêt à acheter aussi des avions d’entraînement, plus précisément des Su-25. En outre, d’après une source diplomatique militaire, le Venezuela pourrait acheter très prochainement plus de 50 hélicoptères Mi-17, Mi-35 et Mi-26. <HTML>(en savoir +...)

Les spécialistes prédisent aussi avec certitude des contrats avec la <HTML>Turquie, quoique d’une moindre importance. Le rédacteur en chef de la revue « Export vooroujeniy » (Exportations d’armements), Dmitri Vassiliev, estime que la Turquie pourrait suivre l’exemple de la Grèce qui a acheté en 1998 un ensemble de missiles antiaériens Tor M1 qui complètent efficacement les Patriot américains. D’autre part, ajoute l’expert, il est possible que la Turquie se fasse livrer du matériel naval russe. Un analyste de la société d’investissement Capital, Mikhaïl Pak, juge une livraison de Kalachnikovs à Ankara parfaitement possible.

Ce n’est pas la première fois que la Russie tente de s’implanter sur le marché des pays qui n’achètent que du matériel de guerre américain. Selon une information récente, l’Arabie saoudite souhaiterait acheter des chars russes des derniers modèles. Fin août, un groupe d’experts militaires russes s’est déplacé dans le royaume pour négocier d’éventuelles livraisons d’armements.

L’une des raisons principales de l’intérêt que certains pays de l’OTAN et du Proche-Orient portent aux armements et au matériel de guerre russe réside dans la politique extérieure trop contraignante de Washington. « La politique rigide des Etats-Unis envers l’Irak et l’Iran incite d’autres pays du Proche-Orient à repenser leurs perspectives de coopération avec ce pays », estime Mikhaïl Pak. D’après lui, un contrat avec un autre fournisseur pourrait sécuriser les intérêts de l’acheteur.

A Rosoboronexport, on confirme le point de vue de l’expert. « Les pays énumérés pourraient se tourner vers les armements russes afin de diversifier leurs achats, en d’autres termes pour ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier », a déclaré un représentant de l’exportateur d’armements russe.

Afin de compléter l’impartialité légendaire des experts russes d’armement, nous vous proposons des articles qui attestent de l’intérêt grandissant de la Russie pour cette région vitale.

<HTML>Vente d’armes à l’Iran : la Russie cherche un bouc émissaire
- (02.07.2006)

<HTML>Les ennuis de Rosoboronexport :
- Boeing-Sukhoï contre les mollahs
- (12.08.2006)