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L'Iran rejette la résolution et la date limite : décodages
07.08.2006

Le 6 août, date anniversaire du largage de la bombe atomique sur Hiroshima, le régime des mollahs a indiqué qu’elle n’a pas de leçon à recevoir des auteurs de ce crime et qu’il poursuivra son programme nucléaire malgré la résolution onusienne adoptée par cet état criminel (USA – ndlr).



« Nos activités sont en accord avec le Traité de non-prolifération (TNP) et, en conséquence, l’Iran n’accepte pas la suspension de son enrichissement » d’uranium, a dit le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et principal négociateur du dossier nucléaire iranien, dans une conférence de presse. La déclaration de Larijani est une des premières réactions d’un haut responsable iranien à la résolution du Conseil, adoptée le 31 juillet, et dont il a jugé qu’elle n’avait « pas de valeur légale ». Selon lui, la déclaration est dénuée de valeur (morale - ndlr), car la communauté internationale avait promis de privilégier la voie du dialogue.

Elle a manqué à sa parole. En réponse à ce que Larijani voit comme une trahison, le régime des mollahs se sent libre de ne plus coopérer avec l’AIEA ou d’« étendre son programme et ses installations nucléaires selon ses besoins ».

Pourquoi ce durcissement soudain et, une réponse qui semble presque définitive ? en réponse à des demandes pressantes de la communauté internationale, le régime des mollahs n’a pas trouvé mieux que d’encourager le Hezbollah à provoquer une guerre au Liban. Le 12 juillet, à la veille d’une réunion DU G8, les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU attendaient de l’Iran une réponse sur la crise nucléaire qui était la grande crise du moment.

En réponse, ils ont eu droit à des provocations du Hezbollah au Liban, provocations qui ont débouché sur une riposte guerrière d’Israël. A présent, les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité attendent un appel à la modération de la part des mollahs au Hezbollah. Au lieu d’être aidés sur la crise en cours, les mollahs répondent par une autre provocation sur un autre sujet. Tant que le Conseil de Sécurité et ses membres feront semblant de prétendre qu’il n’y a aucun rapport entre les crises liées à la république des mollahs, ils seront manipulés et donneront aux ayatollahs la possibilité de doser à leur guise les provocations. Les mollahs gardent l’initiative et peuvent garder constant le taux d’anxiété générée par les différentes crises qu’ils inventent au gré de leur besoin.

Les mollahs n’ont guère le choix. Pour l’heure, les seuls véritables alliés sont les Nord Coréens et les Vénézuéliens qui sous la direction des Russes mènent une guérilla diplomatique contre Washington. Ces pays accordent leur soutien au régime des mollahs en échange de sa fidélité à l’égard des objectifs collectifs des pays membres de cette Alliance.

Dans cette perspective, l’Iran doit obtenir le droit à l’enrichissement. Soit, il l’obtient et alors il peut continuer à jouer un rôle dans la stratégie anti-TNP de la Russie, ou alors il ne l’obtient pas et dans ce cas, il est obligé de maintenir sa main mise sur le Liban par l’intermédiaire de son alliance avec la Syrie et l’aide militaire et financière au Hezbollah international. Dans les deux cas, la fonction du régime des mollahs sera de créer des crises et non de stabiliser la situation.

Pour arriver à stabiliser cette région, il faudrait mettre fin aux provocations des mollahs et les traiter en tant que fauteurs de troubles. Or, la France fait le contraire et affirme que cette omniprésence de l’Iran dans ses différents conflits est la preuve que ce régime est incontournable et c’est avec lui qu’il faut négocier. En vérité, en refusant l’offre incitative sur le nucléaire, les mollahs ne font que renforcer les thèses défendues par la France.

C’est donc à double titre, que les mollahs continueront dans cette voie. Ainsi la Diplomatie Française est devenue non pas un puissant remède aux agitations de notre époque mais un allié du machiavélisme des mollahs.

Les inclure dans une solution pour le Liban, comme le propose la France, leur donnera l’assurance qu’ils ont eu raison de provoquer ce conflit au Liban et à l’approche de la date limite du 31 août, ils prendront de nouvelles initiatives plus audacieuses (quoique coûteuses). Ils n’auront que l’embarras du choix : ils pourront encourager leurs alliés à créer des nouvelles crises en Corée du Nord, au Liban ou en Amérique Centrale, à moins qu’eux-mêmes ne décident de montrer les dents et sortir les griffes en initiant une nouvelle crise dans le Golfe Persique ou en Irak.

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