Nous n’avons trouvé aucune trace d’un tel accord dans la presse japonaise et vraisemblablement, il s’agirait d’un clin d’œil incitatif des mollahs qui désirent rappeler au Japon qu’il dépend pour beaucoup des ventes de pétrole iranien. En réalité dès le mois de mai, les Américains ont consulté le Japon, l’Inde et le Canada pour les inclure dans une coalition de pays qui imposerait des sanctions contre l’Iran même sans une résolution onusienne et dès le 10 juin, les Japonais ont donné leur accord.

Le Japon occupe la première place sur le marché des exportations iraniennes avec 23 % de la part du marché (soit 6,9 milliards de $). Le Japon est également le 8e fournisseur de l’Iran avec plus de 1,3 milliards de $ par an ce qui représente 4% des importations iraniennes, mais le Japon est le premier client pétrolier de l’Iran et plus de 33% des importations de pétrole au Japon viennent de l’Iran.

Étrangement, alors que l’obscure agence de presse des mollahs faisait état de la signature concernant cet immense champ pétrolier ; à Kyodo, le Japon annonçait sa décision de voter en faveur d’une résolution condamnant les activités nucléaires iraniennes, et ce malgré sa grande dépendance vis-à-vis de l’Iran en matière énergétique. Shorato Yachi, le vice ministre des Affaires Étrangères, critiquait la position iranienne en affirmant que l’Iran n’avait pas répondu « avec honnêteté à la proposition incitative ».