Kofi Annan, le défenseur inconditionnel du dialogue avec les mollahs et le Hezbollah avait milité en ce sens et soutenu l’option d’une participation de l’Iran et de la Syrie à toutes les réflexions pour un accord final au Liban.

La conférence d’une journée de Rome s’est terminée sur la décision de continuer à faire des efforts pour obtenir un cessez-le-feu durable ! Les responsables iraniens disent sans s’en cacher que l’absence de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah à Rome est le signe que cette conférence pour la paix au Liban ne peut aboutir ! Cependant sans être présents les mollahs ont pesé sur l’indécision finale qui omet d’envoyer au moins un avertissement au Hezbollah ! Reste à savoir qui a empêché une telle décision. Les participants étaient les USA, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l’Espagne, l’Allemagne, la Turquie, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, la Jordanie et le Liban. Le Hezbollah fait parti du gouvernement libanais et il n’est donc pas surprenant que les partisans d’une sanction contre le Hezbollah n’aient été en minorité ou simplement contraints de se montrer discrets.

Dans le communiqué final, la nécessité d’une force internationale a été annoncée pour permettre à l’état libanais d’assurer son pouvoir sur l’ensemble du territoire et aider au désarmement du Hezbollah. En un mot une décision qui n’en est pas une. Par ailleurs, la France, la Russie et les pays arabes participants ont refusé que l’on stigmatise le soutien militaire et financier de Téhéran au Hezbollah. Et certains états de ce dernier groupe ont refusé que le terme terroriste ne soit employé pour désigner le Hezbollah par égard pour l’Iran, son protecteur.

Et d’ailleurs le message a été bien reçu à Téhéran et au lendemain de cette conférence de la honte, les mollahs ont réaffirmé ne pas aider militairement le Hezbollah : Une manière de s’aligner sur le communiqué de Rome. L’aide de la République islamique au Hezbollah serait donc humanitaire, politique et diplomatique, et alors qu l’on parle de couloirs humanitaires, ils vont sans doute se proposer pour briser le blocus et se précipiter au secours du Liban. Si le Liban n‘a rien gagné à Rome, les mollahs ont eu droit à tous les égards et même à une réhabilitation.

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