Cette fois-ci le président, « élu et aimé par le petit peuple », n’a pas voulu prendre de risques inutiles et mercredi dernier pour sa visite à Tabriz (la capitale régionale de l’Azerbaïdjan iranien), les forces de répression du régime, les pasdarans ont tout simplement fait établir la loi martiale dans la ville le temps de la visite présidentielle mais bien entendu sans le dire.

Ahmadinejad s’est rendu directement en hélicoptère de l’aéroport au stade de football et durant sa présence en ville, outre des hélicoptères tournoyant dans le ciel de la capitale régionale, les pasdarans avaient pris place à tous les grands carrefours de la ville pour procéder à la fouille des véhicules et de leurs passagers. Mais il y avait quand même du monde dans le stade : des courriels émanant de la direction de la milice Bassidj, des Pasdaran et de quelques organismes d’état demandait que les employés et leurs familles se rendent au stade pour écouter le discours présidentiel. Une universitaire a expliqué à notre correspondant qu’elle y était allée avec son mari et sa fille pour avoir une bonne notation en fin d’année de son chef en précisant que non seulement un éventuel avancement mais que son maintien même comme enseignante et chercheuse en dépendait.

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