Dans un précèdent article, nous écrivions que le pays qui avait observé avec le plus d’attention les tirs des missiles et fusées nord-coréens était l’Iran des ayatollahs et la suite des évènements reliés à ses essais nous donnent une fois de plus raison.

La crise des tirs nord-coréens n’a officiellement pas d’implications dans les efforts occidentaux d’empêcher le régime islamique à se doter d’armes atomiques et John Bolton l’a encore réaffirmé mais en privé les diplomates en poste dans les capitales européennes disent tout à fait autre chose.

Selon eux le risque est d’une part que le dossier du nucléaire iranien passe au second plan devant l’aggravation de la situation en Extrême-Orient, mais encore que les divergences de vues entre les différentes capitales à propos de la Crise Nord Coréenne ne soient aussi un signe pour l’Iran qu(il en va de même dans son cas. En d’autres termes, la divergence à propos de la crise Nord Coréenne encouragera les mollahs à persister et à tenir tête à la communauté internationale.

Et Téhéran semble bien avoir compris le message en profitant de la confusion sur la scène internationale pour déjà tenter de faire repousser le calendrier qui le concerne. Comme les principaux intéressés dans les deux dossiers sont les mêmes pays, ce qui vaut pour un, vaut pour l'autre.. C’est pourquoi Téhéran espère même une résolution onusienne sur la Corée du Nord, suivie par un double veto sino-russe.