Le journal turc avait interviewé Esfandyar Rahim Mashaï, le conseiller de la présidence de la république islamique qui est responsable du tourisme culturel et islamique. L’interview a fait beaucoup de bruit en Iran dans parmi les iraniens ex-patriés. Entre temps, M. Esfandyar a démenti : ses paroles auraient été déformées ou mal interprétées.

Voici donc, les paroles controversées de ce conseiller (un peu en sursis) : « l’utilisation du voile est libre en Iran ».

La journaliste de Sabah, Alif Kurpa, a demandé si l’on pouvait retirer même le foulard et Mashaï lui a répondu par l’affirmative. Il a encore ajouté que l’utilisation du voile Iran était sans obligation, et que personne ne subissait de contrainte du gouvernementale pour s’en draper : « c’est un choix complètement personnel et si vous venez en Iran et que vous ne mettez ni voile ni foulard, aucune force gouvernementale ne vous fera de reproche. Peut-être vous dira-t-on que c’est un acte contraire à la morale et à la bienséance ainsi qu’aux habitudes nationales et que vous en servir est meilleur, mais j’insiste pour dire qu’il n’y a pas d’obligation », aurait donc déclaré M. Esfandyar avant de démentir comme le lui autorise la Taghieh (ou mensonge utilitaire). C’est une invention bien utile pour les musulmans qui désirent se contredire ou embellir la réalité.

La journaliste avait alors demandé si les iraniens et les iraniennes qui venaient faire du tourisme en Turquie et qui buvaient de l’alcool ou étaient en bikini sur les plages ne le dérangeaient pas. Mashaï lui aurait alors répondu dans un grand éclat de rire qu’il s’agissait de problèmes strictement privés et que s’ils veulent boire, si elles ne veulent pas se voiler et si elles veulent se dénuder sur les plages lors de leurs séjours ils n’avaient qu’à le faire. Rajoutant qu’en Iran boire de l’alcool est interdit pour des raisons religieuses, mais qu’en Turquie les Iraniens faisaient ce qu’ils voulaient.

Continuant sur le sujet de la fermeture des vols entre Téhéran et Antalaya, il a précisé que ni lui, ni Ahmadinejad n’avaient fait la demande d’interrompre ces vols. Il a dit que c’était le fait des autres (sans précision) et qu’au contraire, lui-même et le président faisaient tout leur possible pour que la reprise des vols puisse avoir lieu (donc, suite au démenti, il faut comprendre le contraire de tout ce qu’il avait déclaré à Sabah).

La journaliste Alif Kurpa se dit surprise par les affirmations de Mashaï disant que personne n’était autorisé à l’arrêter si elle était non voilée en Iran. Dans son article, Kurpa écrit que l’homme avait l’air sérieux et insistait même pour qu’elle enlève son hidjab tout de suite ce qui lui paraissait impossible alors que quelques instants avant elle avait vu les femmes iraniennes.

Bien évidemment l’équipe d’Iran-resist déconseille fortement à ses lectrices d’essayer de retirer leur voile en république islamique au risque de s’exposer à de fortes déconvenues. Pour votre tranquillité, nous vous recommandons même de vous abstenir de jouer les touristes aussi longtemps que l’Iran demeurera une république islamique. D’ailleurs sur le site du ministère des Affaires Etrangères la mise en garde est claire et au vu de ce qui y est écrit le choix d’autres destinations peut sembler plus judicieux. Toutefois, si vous y alliez et par mégarde vous vous trouviez tête nue, vous pouvez toujours démentir.

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