Mais ce n’est pas le soldat Daei, un acteur majeur d’une défaite voulue, qui va subir les foudres des sanctions sportives du régime mais bien l’entraîneur Branko Ivankovic. D’ailleurs la presse iranienne gouvernementale et aux ordres a déjà commencé à sonner la charge.

« En attendant le procès de Branko », titre à la une le quotidien sportif Iran Varzeshi.

« Il doit rendre des comptes pour toute cette extravagance et la perte d’argent », ajoute le quotidien.

« Les coeurs brisés, Branko doit-il être renvoyé ? », titre le quotidien sportif Khabar Varzeshi. Le quotidien Shargh (pro-Rafsandjani) se joint à la cohorte des crocodiles en larmes en qualifiant Ivankovic d’entraîneur lâche dont le nom est plus petit que le nom du joueur le plus inconnu de l'Iran. Le quotidien ne demande pas encore sa condamnation à mort mais on n’en est pas loin.

Et le journal Etemad-Melli (confiance Nationale – ndlr) titre : « La défaite de l’Iran est l’échec de Branko ».

C’est pourtant ce brave Branko qui a emmené les footballeurs iraniens au Mondial 2006. Mais n’étant pas iranien, il est le responsable tout désigné de la défaite. Pourtant tout le monde sait que les mollahs ne le laissaient pas travailler à sa guise et lui avait imposé de maintenir Daei sur le terrain.

Daei est le mouchard du régime : sa présence au sein de l’équipe n’a pas de justification sportive mais sécuritaire. Il ne pouvait pas en être autrement : Branko avait reçu l’ordre de sélectionner Daei et de le maintenir sur le terrain malgré son jeu décevant. Après la première défaite, le régime a dû battre en retraite et accepter que Daei soit momentanément écarté (lien). Passé l’épisode du Mondial 2006, Daei le mouchard insensible aux violations des droits de l’homme dans son pays reste et Branko s’en va...

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