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Frappes américaines improbables
10.08.2005

Guillemette Faure, le correspondant du Figaro à Washington estime qu’il est « difficile, pourtant, de croire à une prochaine attaque américaine en Iran » : extraits de son article du 10 août 2005.



« La plupart des experts estiment que les forces américaines sont déjà utilisées dans leurs limites et qu’avec 140 000 soldats déployés en Irak il paraît difficile d’imaginer une attaque », indique aussi un rapport du Congressional Research Service de novembre 2004.

Citant encore des voix selon lesquelles « des actions militaires limitées comme des frappes de sites nucléaires suspectés, pourraient être une option », le rapport avertit du risque de représailles, notamment en Irak, où stationnent 140 000 cibles en uniforme américain.

« L’Iran pourrait soutenir des groupes terroristes ou utiliser ses relations avec la communauté chiite en Irak », fait valoir Robert J. Einhorn, secrétaire à la non-prolifération entre 1999 et 2001.

Les Américains savent que l’Iran a des cartes à jouer dans un pays composé à 62% de chiites. D’où l’irritation de Washington lorsque le nouveau Premier ministre irakien, Ibrahim al-Jaafari, qui a passé près de dix ans en exil en Iran dans les années 80, fait une visite à Téhéran le mois dernier, ou lorsque l’Iran multiplie les annonces d’aide à l’Irak.

Mais il y a encore d’autres motifs pour écarter l’idée de frappes aériennes. « Celles-ci n’ont d’intérêt que si on peut faire reculer le programme nucléaire », note Robert Einhorn. Or, il reste des points d’interrogation sur l’emplacement de ces sites. Les services de renseignements des pays occidentaux soupçonnent l’existence d’un programme clandestin. »