Le régime des mollahs reste attaché à sa décision de ne pas se conformer à cette condition qui n’est plus ni moins la demande permanente de l’AIEA depuis plusieurs mois.

Bush a assuré que si le refus iranien était confirmé, la communauté internationale agirait « de concert » et que les « bases » étaient jetées pour une « réponse internationale efficace ».

Les Etats-Unis ont confirmé que la décision de participer à des négociations multilatérales a été prise suite à l’adhésion de la Russie et de la Chine à l’idée de revenir devant le Conseil de Sécurité en cas d’intransigeance iranienne.

Moscou et Pékin ont été déstabilisés par ce coup de poker de l’administration Bush qui leur enlève tout argument quant à l’intransigeance américaine. Les deux alliés n’ont pas pour l’instant confirmé leur adhésion à une résolution de la crise par le Conseil de sécurité, ni même à de possibles sanctions.

Mais il semblerait qu’ils aient été surpris et un peu dépassés par l’initiative brillante de Condoleezza Rice qui les a mis devant leurs propres exigences et revendications vis-à-vis de l’Iran depuis le début du conflit. En effet, les Russes et les Chinois avaient toujours demandé dans un dénominateur commun à minima que l’Iran se conforme aux exigences de l’AIEA !

Ce soir à Vienne, les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’Onu (P5 : Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) et l’Allemagne sont finalement tombés d’accord sur une offre qui exige également la suspension de toutes les activités liées à l’enrichissement et au retraitement.

En réaltié, les P5+1 ont d'un commun accord ratifié l'offre américaine formulée par Condoleezza Rice. Cette décision est une victoire pour les Américains et une défaite pour les mollahs. Un (second) ultimatum définitif formule une demande commune, simple et précise et le régime des mollahs est sommé de cesser ses manoeuvres dilatoires et d’y répondre. L’offre américaine a accéléré le processus qui semblait s’enliser dans les jeux changeants du régime des mollahs et la molle complaisance de ses « fournisseurs-clients-négociateurs » (l’UE +Russie).