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L’économie iranienne va de plus en plus mal... Merci Ahmadinejad !
14.05.2006

Un article de l’Associated Press. Alors que l’Iran se débat dans les contradictions sur la scène internationale au sujet du nucléaire, la situation économique du pays ne cesse d’empirer en dépit des annonces de soit disants contrats fabuleux signés avec les pays industrialisés. Bien que les menaces de sanctions à l’égard de l’Iran soient toujours éloignées et même en train de s’éloigner encore plus au vu de ce qui se trame à l’ONU, les hommes d’affaires iraniens ne cessent de se plaindre.



Quand on écoute les milieux économiques de Téhéran en dehors du cercle gouvernemental, ceux-ci se plaignent d’une baisse des activités, de la stagnation des investissements et des capitaux étrangers retirés du pays. Selon eux, tout cela est à cause de la crise du nucléaire qu’ils condamnent à demi-mot, s’en prenant au jusqu’au-boutisme des autorités en la matière. C’est du moins ce que nous relate un journaliste de l’Associated Press de retour d’un voyage en Iran. Cet homme nous relate bien autre chose que ce que certains médias complaisant de France et leurs envoyé(e)s (comme Delphine Minoui) nous font habituellement savoir.

Amir Jazayeri, commerçant en ferrailles et acier, se plaint que le marché stagne ou reflue mais surtout que les acheteurs ne peuvent payer les importations, et très souvent leurs chèques sont rejetés pour insuffisance de provision. Selon lui, son commerce a chuté depuis l’arrivée au pouvoir d’Ahmadinejad en Août alors que du temps de Khatami ses affaires étaient meilleures. Sous Khatami ce n’est pas un marché en explosion, mais le marché était moins mauvais et d’ajouter que depuis que les tensions sur le nucléaires se sont accrues, il y a clairement une récession économique non avouée par le gouvernement. Le pire selon lui est ce qui se passe depuis deux mois où il ne voit plus de clients.

Jusqu’à présent et en dépit de l’embargo américain qui frappe le pays depuis la crise des otages de l’ambassade, l’Iran pouvait toujours se diversifier et commercer avec d’autres pays, augmentant ainsi son potentiel économique. Alors que les rentrées d’argent du pays ont augmenté de plus de 50 % en un an avec la flambée du cours du pétrole, l’économie iranienne n’arrive pas à atteindre des niveaux modernes, l’inflation serait presque à 20% du moins pour les produits alimentaires, le chômage atteint des taux incroyables, et témoin de cela les taux d’intérêts qui fluctuent entre 25 et 30%.

Firoozeh Kadjani, autre interviewé du journaliste le l’AP est un professeur de 60 ans à la retraite. Kadjani se plaint que le prix de la viande et du lait ont encore fait des bonds en avant alors que les pensions qui devaient être revalorisées dans le cadre des promesses électorales d’Ahmadinejad n’ont pas bougé. Les statistiques officielles font état de 16% de chômeurs alors que les analystes l’évaluent à un chiffre supérieur à 30%. Beaucoup d’Iraniens vivent avec moins de 3000 $ / an et des études externes indiquent que 40 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté tandis que 5 % dont les membres du clergé détiennent 90 % des richesses du pays.

Ahmadinejad ne sera peut-être pas réélu, sauf décision contraire du guide suprême de la révolution, non pas parce que l’Iran aura été attaqué par des puissances étrangères mais parce que la population d’un pays potentiellement très riche sera toujours plus pauvre alors qu’elle lui avait fait confiance pour la sortir de la misère endémique et structurelle.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- 1er mai à Téhéran : Les mensonges pieux de l’AFP

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