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Iran : Pari risqué mais pari quand même !
12.05.2006

Une nouvelle mode s’est fait jour en Iran, spécialement à Téhéran, c’est le «Shart bandi», autrement dit les paris.



Dans les cas qui nous ont été relatés, il s’agit de paris clandestins d’argent qui sont interdits de par la religion et donc par la loi qui est la loi religieuse. Les iraniens, qui de longue date et contrairement à ce que le nom de leur république laisse entendre, sont plus laïques que religieux sont désireux de rire, de s’amuser et aussi de parier.

Le système est plutôt éprouvé puisque pour parier, il faut d’abord de l’argent, ce qui déjà limite les joueurs au vu de la situation économique (cf. nos divers articles), mais il faut aussi être parrainé ! C’est-à-dire qu’il faut avoir un garant auprès du bookmaker. Il s’agit encore une fois d’une nouvelle mafia, celle des jeux.

Ainsi il existe sur Téhéran et les très grandes villes des salles de jeux clandestines alors que le jeu est rappelons le interdit, même sans mise. Dès le début de la révolution, les mollahs faisaient la chasse aux jeux de carte et même au « Takhté », le traditionnel backgammon national.

Selon des rumeurs, ces salles de jeux bénéficieraient de la protection de quelques autorités issues des gardiens de la révolution et qui en tireraient une source de profit non négligeable.

On savait déjà que les autorités religieuses et leurs polices (dite de moeurs) trempaient dans des trafics d’armes, de drogue [1] et de traite des femmes en plus du marché noir des biens de consommation entrant en contrebande du Golfe Persique, voilà que l’on apprend que ces mêmes personnes se lancent sur le marché des jeux. Il est quand même paradoxal de constater que ces personnes lorsqu’elles ont accaparé le pouvoir au nom de la religion promettaient un retour aux valeurs de moralité en brûlant justement les casinos du pays.

La république islamique nous surprendra encore longtemps alors que nous pensions avoir tout vu, mais n’oublions pas que si des rumeurs de jeux se propagent, peut-être complaisamment et avec l’aval des dirigeants de Téhéran, le régime lui ne s’amuse pas et au contraire continue de travailler avec acharnement à l’obtention de sa bombe nucléaire. Une bombe à propos de laquelle nous ne voudrions pas parier sur la date de son premier essai atmosphérique.

[1Ghalibaf, le maire de Téhéran contrôle la distribution de la drogue à Téhéran...