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La peur grandit encore parmi les juifs iraniens
10.05.2006

Dans la communauté juive en diminution constante d’Iran, on observe un rituel sacré chaque soir vers 18.30, ce rituel est l’écoute du programme en farsi de Radio Kol Israël, une radio qui a aussi de nombreux auditeurs non juifs en Iran.



Depuis que Mahmoud Ahmadinejad assène de manière régulière son « désir d’effacer Israël de la carte » et poursuit sa course en avant en matière de nucléaire. La vie pour les 30 000 juifs iraniens devient de plus en plus périlleuse.

Jeudi dernier, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a lancé un avertissement très clair à l’Iran et a encore appelé à la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires dans le dossier nucléaire. Pour les juifs iraniens se pose une question importante en cas de conflit entre les deux pays a fait remarquer le commentateur Menashé Amir. « Le régime iranien indique faire la distinction entre judaïsme et sionisme, mais la communauté juive locale sait bien qu’il s’agit d’un mensonge puisque les religieux ne cessent de répéter que derrière chaque juif se cache un sioniste ».

Bien que demeurant encore la plus grande communauté juive du Moyen-Orient en dehors d’Israël, de nombreux juifs iraniens ont quitté le pays. Un certain nombre d’entre eux sont parti à l’avènement d’Israël en 1948, on estimait alors à 150000 le nombre de juifs d’origine iranienne. Depuis la révolution islamique de 1979 un autre mouvement de population a eu lieu.

Chaque juif iranien qui avait les moyens ou le courage de fuir l’a fait. Néanmoins il reste une petite communauté florissante comme le rappelle Amir qui a émigré en Israël en 1959 à l’âge de 20 ans et où il a présenté le journal en farsi durant 46 ans. Il explique comment les juifs d’Iran sont invités à déclarer publiquement leur soutien à la politique nucléaire de Téhéran.

Bien que le régime de Téhéran reconnaisse la religion juive et qu’un siège de député juif existe au Parlement islamique (iranien), la réalité sur le terrain est bien différente. Les leaders de la communauté juive se refusent à mentionner les incidents de peur de subir des représailles gouvernementales, de se faire accuser d’espionnage au profit d’Israël.

Les écoles juives existantes doivent enseigner la bible en farsi, la majorité des professeurs sont musulmans et elles ont l’obligation de rester ouvertes le samedi et de fermer le vendredi. La liberté religieuse officielle a des limites sous le régime des mollahs.

Si la popularité de la radio n’est pas quantifiable, à chaque fois que les auditeurs iraniens sont appelés à téléphoner, via un numéro en Europe, gratuit et anonyme, toutes les lignes sont saturées. Amir avoue avoir beaucoup d’appelants musulmans en opposition avec le régime et il sait ainsi que plus que les nouvelles des juifs et d’Israël, ce sont les nouvelles sur l’Iran qui sont le plus écoutées par tous. Rapidement Amir évoque plus de 2700 ans de relations entre la Perse et les juifs, Cyrus le Grand, sa libération des juifs en esclavage, Esther,.... Pour lui sans Cyrus le judaïsme n’existerait peut-être plus depuis des milliers d’années, il parle encore d’une dette morale des juifs envers les Perses.

Amir explique alors combien tout a changé depuis 1979, l’aide iranienne aux mouvements terroristes palestiniens, les missiles iraniens fournis, les missiles iraniens capables d’atteindre même l’Europe et Amir de se souvenir qu’avant 1979 l’Iran et Israël travaillaient ensemble dans différents domaines et notamment à un projet commun de recherche en matière de ............................ missiles !!!!

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Résumé d’un entretien entre Menashé Amir et Annette Young

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Pour en savoir + sur le sujet :
- Pour les juifs, il y a toujours eu 2 Iran(s) !
- (18 novembre 2005)

| Mots Clefs | Antisémitisme : Juifs Iraniens |