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Iran : on achève bien les vieux...
16.04.2006 à transmettre au Pape Benoit XVI qui soutient les mollahs

De la même manière que la république islamique d’Iran applique les lois de la Charia à des fillettes de neuf ans, elle applique aussi ses lois iniques aux personnes du troisième âge... Témoin de cela voilà les aventures d’un homme de 65 ans qui sont passées inaperçues du fait de la focalisation sur le problème du nucléaire :



Au moment des fêtes du Nowrouz (21 Mars, Nouvel An), les iraniens (voir notre article) ont l’habitude de beaucoup se déplacer dans le cadre des visites (Did va bazdid). C’est aussi une période où les autorités en profitent pour monter des postes de contrôles sur les routes et surveiller encore plus les Iraniens, leurs déplacements, les motifs de leurs déplacements et ce qu’ils transportent. Ces postes se nomment des postes de sécurité islamique et ont pour principale mission de contrôler les véhicules et de rechercher l’alcool qui pourrait être transporté, les produits stupéfiants y compris ceux baptisés de « traditionnels » (opium) ou la musique de dégénéré (c’est le terme consacré) ...

La peine encourue dépend alors de la volonté des pasdarans, de leur humeur, de la grosseur du véhicule, de l’état civil de la personne, etc... Et en général selon comment on se débrouille et selon combien on est prêt à les rétribuer, on est alors libre de repartir ou non. Si vous êtes fils de mollah dans une Mercedes neuve tout ira bien, mais si vous êtes pauvre ouvrier inconnu avec une Peykan poussive de 30 ou 40 ans alors il en ira différemment. Il y a ainsi des provinces, des zones, des régions où l’on se fait plus ou moins contrôlé et d’autres où les contrôles sont plus rares. Une région est particulièrement dans le collimateur des gardiens de la révolution, c’est celle des provinces du Nord de Téhéran vers la Caspienne.

C’est justement dans cette zone qu’un homme qui voyageait a été arrêté à un de ces postes, or il se trouve qu’il avait dans sa poche quelques poussières, 2 ou 3 grammes d’opium. A son âge, (65 ans) il en avait vu d’autres et il ne pensait plus constituer un danger pour son gouvernement et son ordre établi, c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne s’en cachait même pas. Mais mal lui en a pris, car les trois barbus qui officiaient à ce check point n’étaient pas du genre coulant. Le vieil homme n’était ni connu ni riche, il faisait partie de ces gens dans une vieille auto de 40 ans, sans valeur… et lui-même n’avait pas de quoi non pas payer une amende, mais le pot de vin que lui réclamaient les trois autres pour leur poche. Les 3 grammes d’opium furent saisis, et le vieil homme conduit à un centre des gardiens de la révolution où il se vit manu militari condamné par un groupe de pasdarans (la nouvelle justice, on présume) à recevoir sur le champ 60 coups de fouets avant d’être autorisé à repartir.

Voyant les choses mal tourner, le vieil homme demanda la clémence, le pardon, mais rien n’y fit, il était condamné et il devait subir sa peine. Mais les gardiens de la révolution sont des gens bien, c’est en substance ce qu’ils lui expliquèrent en lui annonçant que par égard pour son âge, il aurait ses 60 coups de fouets non pas en public mais dans la cour de leur centre et sur trois jours, chaque fois 20 coups.

Et ce qui fut dit fut appliqué, le vieil homme reçut ses trois fois vingt coups de fouets, et paraît-il de façon moins appliquée que de coutume dans ces cas là. Il a quand même fallu près d’un mois au vieil homme pour s’en remettre et si nous connaissons si bien les détails de cette histoire, c’est tout simplement que c’est lui-même qui nous l’a raconté nous précisant que c’est sûrement le Nowrouz qui lui laissera le plus de souvenirs de toute son existence.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur la :
- Chroniques d’injustices quotidiennes (6) (10.08.2005)

Benoît XVI, dans la bénédiction urbi et orbi qu’il prononcera dimanche, exhortera la communauté internationale à faire aboutir les négociations avec l’Iran sur le nucléaire, pour permettre une cohabitation pacifique dans la région, croit savoir samedi l’agence Ansa.

Une cohabitation avec des barbares. On n’entend guère la papauté défendre les iraniens.


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