Le projet spatial de l’Iran 15.04.2006 Jusqu’où iront les partenaires économiques de l’Iran pour ne pas être contraints à abandonner le Dialogue avec les mollahs ? La réponse tient en deux mots : jusqu’au firmament. Pour l’instant, nous avons assisté à une politique bien particulière qui recommande le DIALOGUE en toutes circonstances. L’Iran n’avait pas violé le TNP et travaillait un climat de confiance et il fallait donc continuer le dialogue. L’Iran ou plus exactement le régime des mollahs a commencé la conversion du minerai, l’Europe a recommandé le dialogue pour éviter le démarrage de l’enrichissement. Les mollahs ont démarré l’enrichissement, l’Europe a de nouveau recommandé le dialogue, pour donner une chance aux mollahs de trouver une solution qui leur permettrait de sauver la face. Personne ne s’est demandé ce que voulait dire « sauver la face » car l’objectif était de continuer le dialogue et le reste n’était que justifications plausibles. Il y eu alors les manoeuvres militaires des mollahs, et tous on repris en coeur qu’on ne pouvait plus prévoir des frappes contre les installations nucléaires iraniennes ou contre les centre de commandements par craintes d’une riposte des mollahs : donc il fallait reprendre le Dialogue. Les mollahs peuvent mettre à feu et à sang le Moyen-Orient : reprenons le Dialogue. Les mollahs ont des armes effrayantes et furtives : reprenons le Dialogue. Ils ont enrichi de l’uranium : reprenons le Dialogue. Le Dialogue prévaut sur tout et les expertises sont des faire valoir pour apaiser les inquiétudes légitimes de l’opinion mondiale qui se demande à quoi bon dialoguer avec ces gens qui se moquent ouvertement d’elle ? Hier, un expert nucléaire proche de L’AIEA précédait l’avis négatif de El Baradai sur la revendication des mollahs à maîtriser l’enrichissement nucléaire. Et en guise de preuve, les commentateurs remettaient en cause l’information sur les armes que les mollahs avaient exhibées la semaine précédente. Or, il y a encore quelques heures, tous insistaient avec lourdeur sur la qualité et la quantité de ces armements. Ce changement a été de courte durée et les expertises se chevauchent, chacune contredisant l’autre pour le plus grand bonheur des mollahs qui se réjouissent. De leur côté, ces derniers lancent des rumeurs afin de conforter leur soi-disant puissance militaire. Il y en a eu une particulièrement saignante la semaine dernière et qui allait prendre sa véritable signification cette semaine : bon il s'agit des rumeurs en puzzle. Chaque nouvel élément prend sa place dans une composition générale et bien qu’incomplète la composition laisse présager une riposte violente qui nous dicte la prudence et nous recommande de reprendre le dialogue. La rumeur en puzzle se propage par des révélations de journalistes et des rapports d’expertises d’organes liés à des pays qui par le plus grand des hasards se trouvent dans le club très fermé des « clients-fournisseurs » des mollahs et des partisans du dialogue : la Russie et la Grande-Bretagne. La rumeur avait commencé sa propagation au lendemain de la fin des manoeuvres militaires des mollahs et à l’époque ces derniers n’avaient pas brouillé les cartes en annonçant la maîtrise de l’enrichissement. Le premier élément est venu d’un journal Russe qui révélait que l’Iran s’était procuré 250 bombes ou missiles atomiques auprès de l’Ukraine. Le second élément a été publié aujourd’hui par le New York Times sous la forme d’un rapport d’expertise sur le « programme spatial iranien ». Or, pour l’heure les mollahs comptent sur la Russie pour lancer leurs satellites civils en orbite et ne disposent pas de la technologie nécessaire pour mettre en orbite des satellites. Qu’importe puisqu’il faut à tout prix créer la psychose et prouver qu’il convient de continuer le si fameux du dialogue avec les mollahs et trouver des compensations promptes à les encourager à ne pas s’engager dans cette voie. Et en guise de preuve, on réhabilite les minables manoeuvres navales des mollahs où par manque d’unités navales, ils avaient même mobilisé les bateaux de pêches, les plaisanciers et les vieux cargos [2]. Hélas le New York Times a prêté foi à cette expertise et il a publié « l'Iran vise l'espace », un article intéressant, mais fondée sur des expertises qui renforcent l’idée que le régime des mollahs disposerait d’une forte puissance militaire. Une puissance inexistante qui pourtant sert de prétexte à des nombreux pays qui ont des intérêts en Iran de recommander la poursuite du Dialogue pour éviter la guerre. WWW.IRAN-RESIST.ORG NB. Comme nous l'avons écrit à maintes reprises sur ce site, le régime des mollahs possède (déjà) des missiles de fabrication Nord-coréenne et ceci est le seul élément probant de l’article de New York Times qui cite John Negroponte, directeur du renseignement national. Ce dernier a récemment qualifié de « préoccupation immédiate » le danger que Téhéran « obtienne une arme nucléaire et la capacité de l’intégrer dans des missiles balistiques que l’Iran possède déjà ». Par ailleurs, le régime des mollahs peut armer ses missiles avec des charges nucléaires achetées sur le marché noir. Cependant nous avons la conviction que le régime des mollahs n’a pas un programme de dissuasion classique. Il ambitionne une dissuasion fondée sur la combinaison du nucléaire et du terrorisme. Un autre élément intéressant de l’article de New York Times concerne le programme de missile du régime des mollahs. Nous le reproduisons car l’existence de ce programme est avéré. Cependant nous pensons que la force du régime des mollahs réside dans son instrumentalisation du terrorisme et non ses capacités militaires qui sont extrêmement faibles comparées à celles des États-Unis et de son puissant voisin la Russie. WWW.IRAN-RESIST.ORG Pour en savoir + :
Bonne lecture et à très bientôt. [1] Le 31 mars 2006, le régime des mollahs annonçait avoir testé avec succès un nouveau missile. Dans notre article consacré à ce missile, nous faisions remarquer que les missiles furtifs devaient être guidés par l’intermédiaire d’un réseau de satellite et que l’Iran n’en possédait pas... lire : Décodages : L'Iran ne possède pas de missiles furtifs !, le rapport publié par le New York Times comble cette lacune. [2] Album photos des manoeuvres navales des mollahs La marine des mollahs à l'assaut du Golfe. |