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NEW YORK TIMES : Tous les missiles des mollahs
15.04.2006

Les efforts de Téhéran pour se constituer une flotte de fusées et acheter et fabriquer des satellites ont bénéficié de l’assistance de non seulement la Russie, mais aussi de la Chine, de l’Inde, de l’Italie et de la Corée du Nord.



Cette initiative a commencé pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak, de 1980 à 1988, lorsque Bagdad a lancé plusieurs roquettes et que Téhéran a tenté d’y répondre. Un rapport récent de l’Institut international des études stratégiques, un groupe respecté d’analyse sur les armes à Londres, a fait une ébauche des progrès de l’Etat islamique.

Premièrement, l’Iran a acheté des missiles Scud russes puis a appris comment les fabriquer lui-même, les baptisant Shahab-1, étoile filante en persan. Les missiles de 36 pieds ou 10 mètres de hauteur peuvent lancer une tonne d’ogives à environ 320 kilomètres. En 1991, l’Iran a appris comment rallonger leur portée à environ 480 kilomètres, baptisant ce nouveau missile Shahab-2. L’Iran a lancé des vagues de ces missiles en 1994, 1999 et 2001 contre les camps armés de l’Armée de libération nationale d’Iran, force dissidente basée en Irak et engagée à renverser le régime de Téhéran.

Pendant cette période, l’Iran a également cherché à développer une nouvelle famille de missiles plus puissants, les Shahab-3. Basés sur un modèle nord-coréen, ils font 17 mètres de hauteur.

Dernièrement, lors de parades militaires, ces missiles étaient drapés de bannières où l’on pouvait lire « Nous allons écraser l’Amérique » et « Rayer Israël de la carte ». L’Iran cache autant que possible l’état d’avancement de ses travaux sur la fusée. Cependant, les experts occidentaux affirment que plusieurs signes et déclarations indiquent que Téhéran travaille dur sur des missiles suffisamment puissants pour lancer des satellites dans l’espace ou bien des ogives intercontinentaux.

Charles Vick, expert sur le programme de fusée iranien à GlobalSecurity.org, groupe de recherche situé à Alexandria, en Virginie, a expliqué que la stratégie était apparemment d’empiler un Shahab-1 ou un Shahab-2 sur un Shahab-3, pour produire un grand missile à deux étages. Il pourrait avoir une portée de presque 3200 kilomètres. D’autres variantes, selon Vick, pourraient aller plus loin.

Cordesman et Khalid Al-Rodhan du Centre d’études stratégiques et internationales à Washington ont déclaré dans un rapport que des modèles sophistiqués, s’ils étaient perfectionnés, « permettraient à l'Iran de viser la côte est des États-Unis ».


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