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L’ex-Miss Monde 2003 veut sauver la vie d’une jeune Iranienne
12.04.2006

L’ex-Miss Monde 2003, une canadienne d’origine iranienne, mène actuellement une campagne internationale pour sauver la vie d’une jeune femme iranienne menacée de la peine capitale pour avoir tué un homme qui tentait de la violer.



Nazanin Afshin-Jam a fait circuler une pétition adressée aux Nations unies et la République Islamique d’Iran demandant la levée de la sentence de peine de mort.

En Iran les attaques à l’encontre des femmes étant devenues si nombreuses, beaucoup de femmes se promènent soit avec un couteau soit avec une grenade lacrymogène car le régime des mollahs ne reconnaît pas le viol comme un délit.

Selon Amnesty International, la jeune iranienne, qui s’appelle également Nazanin (Chérie en persan), était âgée de 17 ans lorsqu’elle a poignardé à mort l’un des trois hommes qui tentaient de la violer en mars 2005 dans un parc de Karaj, ville située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Téhéran.

Aujourd’hui âgée de 18 ans, Nazanin encourt la peine de mort et les organisations humanitaires sont sans nouvelle d’elle. Les ONG ont été incapables de joindre son avocat ou sa famille et ne savent pas si la cause ira en appel. On n’a pas non plus entendu de réaction de la part de la nobelisée Ebadi, officiellement auto proclamée défenderesse des droits des enfants.

« C’est une histoire horrible et le fait que son nom soit Nazanin m’a choquée », a déclaré Nazanin Afshin-Jam, ex-Miss Monde et mannequin d’origine iranienne, troublée par cette homonymie.

La famille de Nazanin Afshin-Jam avait fui la révolution iranienne en 1979 pour trouver refuge au Canada. Nazanin Afshin-Jam, qui a une licence universitaire en sciences politiques et relations internationales, explique que les Iraniennes menacées de viol sont confrontées à « deux options peu souhaitables : l’autodéfense ou le viol. Et si Nazanin ne s'était pas défendue face à son agresseur elle aurait pu quand même être passible d'une peine de prison pour avoir eu une relation sexuelle avant le mariage à moins que quatre hommes n’aient plaidé en sa faveur ».

La pétition signée par plus de 7.000 personnes souligne que l’Iran est signataire de traités internationaux dont la Convention des droits des enfants, convention qui interdit la peine capitale pour toute personne âgée de moins de 18 ans.

Le code civil iranien, modifié en 1981, après la Révolution islamique fixe l’âge de la majorité à 9 ans pour les filles (âge auquel elles peuvent être mariées, lapidées ou pendues) et la majorité est fixée à 15 ans pour les garçons.


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